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EXPÉRIENCES
SUR LES
POUSSIÈRES DE
HOUILLE
poussières incombustibles pour franchir les limites à partir desquelles l'expérience a montré que le coup de poussières généralisé ne se déclenchait pas. Le troisième cycle d'expériences a pour objet de rechercher par quels gisements de poussières ou par quels dispositifs on peut arrêter une explosion qui a déjà pris un certain développement. La quatrième série d'essais, qui appartient à ce cycle, n'était pas complètement terminée à l'époque où fut publié le « compte rendu sommaire» que l'on trouvera ci-dessous; aussi s'est-on borné à énoncer les principaux résultats acquis, qu'il paraissait utile de faire connaître sans plus tarder. Les méthodes d'arrêt que l'on a essayées se classent en deux groupes ; par les méthodes du premier groupe, qui sont l'arrosage et la schistification sous la forme dispersée, on s'efforce de suffisamment modifier la nature du gisement de poussières, sur l'étendue d'une longue zone d'arrêt, pour que la composition des nuages poussiéreux susceptibles de s'y for-' mer soit aussi peu favorable que possible à la propagation ; comme il est beaucoup plus difficile d'arrêter une explosion que de l'empêcher de naître, l'expérience montre qu'il faut beaucoup d'eau, ou une très forte proportion de schistes, pour obtenir un arrêt certain; en sorte que, comme l'eau s'évapore rapidement et que la formation constante de nouveaux dépôts de poussières charbonneuses tend toujours, si l'on n'y remédie, à diminuer laproportion de schistes dans le mélange, il est à craindre qu'en pratique, dans bien des cas, l'efficacité de ces zoiles d'arrêt ne soit quelque peu aléatoire. Les méthodes du second groupe, qui sont la schistification et l'arrosage sous forme concentrée, ont été imaginées et expérimentées à Liévin en vue de répondre à l'objection que soulevait l'emploi pratique des premières méthodes (*) ; on n'a rien (*) Sur l'historique des recherches relatives aux moyens de com-
ET
SrjR LES MOYENS
DE COMBATTRE
LEURS
DANGERS
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préjugé sur la nature des gisements poussiéreux existant -sur toute la longueur de la galérie, et même, pour pousser les choses à l'extrême, on a fait parfois en sorte que ce gisement soit, d'un bout à l'autre, aussi favorable que possible à la propagation. On verra comment de l'eau ou des matériaux incombustibles convenablement accumulés en un point de la galerie et agissant plutôt comme extincteurs immédiats que comme amortisseurs progressifs de la violence de l'explosion, réussissent à couper la flamme, quelle que soit la nature du gisement poussiéreux régnant sur toute la longueur de la galerie. Les méthodes du second groupe présentent, par rapport aux premières, l'avantage -d'une application très facile et d'un contrôle immédiat. Nous avons fait suivre les quatre rapports d'un chapitre de conclusions générales où nous avons résumé les principales conséquences pratiques qui se dégagent des résultats des essais.
PREMIÈRE PARTIE. ESSAIS D'INFLAMMABILITÉ (l re série). Avant de procéder, dans la galerie de la station d'essais de Liévin, à des expériences en grand sur l'inflammabilité des poussières de houille et sur les conditions de propagation de l'inflammation, il a été jugé utile, en attendant l'achèvement de la galerie, d'entreprendre sur une échelle plus restreinte des essais d'inflammabilité, afin de préciser déjà quelques-unes des données principales de ce très complexe problème. Vu l'importance de la question des inflammations de poussières, on a pensé qu'il battre le danger des poussières, cf. lin mot sur la question des poussières, par M. L. AGUILLON (Bulletin de la Société de l'Industrie minérale, livraison d'octobre 1910).
Tome XVIII, 1910.
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