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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
Une étude un peu plus approfondie du tableau montre que l'appauvrissement en matières volatiles est généralement plus sensible aux faibles dosages qu'aux forts dosages de poussières. Ainsi les matières volatiles dégagées, tout en étant d'autant plus importantes par mètre cube de galerie que le dosage de poussières est plus fort, n'augmentent pas aussi vite que ce dosage. Cela peut tenir, d'une part, à une différence dans les lois de variation de la température pendant la combustion et, d'autre part, à ce fait qu'avec les forts dosages la poussière doit être imparfaitement soulevée, èt que la partie qui reste au contact du sol et qui est recueillie avec les résidus, doit moins bien subir les effets de la haute température de combustion. Or, les chiffres du tableau se rapportent à des analyses globales, comprenant non seulement les résidus de poussières soulevées, mais encore les poussières qui restèrent sur le sol et dont la composition, fut moins altérée. L'observation montre que les résidus se composent habituellement de poussières dont l'aspect physique n'a pas changé, de coke plus ou moins pulvérulent ou grossier, et de suie. Ces trois éléments, qui sont difficiles à bien séparer, sont assez inégalement répartis sur la longueur de la galerie. On a trouvé habituellement, sur les premiers mètres de la galerie, du coke souvent assez gros, en fragments légers, atteignant jusqu'à 0 m ,10 ou 0 m ,20 de dimensions horizontales et 0 m ,03 à 0"\CH d'épaisseur. Plus loin, il semble que les circonstances ne se prêtent pas à l'agglomération de gros morceaux, et le coke se retrouve en grains de la grosseur d'un pois ou d'une tête d'épingle, entraînés par les courants d'air, soit vers le milieu de la galerie, soit parfois, et surtout pour lesforts dosages, plus près de l'extrémité libre. La suie, très fine et grasse au toucher, se dépose par dessus les poussières et le coke, et ne se reconnaît aisé-
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS 111
nient que lorsqu'on l'a laissée se déposer au repos sans ventiler la galerie après l'essai. Enfin, il arrive parfois que l'on constate, sur une certaine longueur de galerie, la présence d'une mince pellicule dure et cokéfiée à la surface des poussières résiduelles. Les circonstances dans lesquelles se produit cette cokéfaction superficielle n'ont pas été nettement définies. Voici quelques analyses des divers éléments, plus ou moins bien isolés, qui constituent les résidus.
Coke en grains ou agglomérations
Coke en plaques minces sur la poussière Suie mêlée de poussières
Poussières résiduelles
Matières volatiles
Cendres
15,3 14,4 13,4 12,3 11,4 24,6 24,0 13,8 28,1 26,3 26,2 22,4 18,9
14,04 14,23 .11,08 19,20 27,20 11,71 11,3a 19,2 10,75 14,05 10,11 13,10 14,70
INFLUENCE DES CAUSES SECONDAIRES. —■ Parmi les causes secondaires qui peuvent influer sur les caractères d'un coup dépoussières, l'une des plus importantes à étudier est le mode d'inflammation. Huit essais ont été faits en cherchant à allumer les poussières par de la poudre noire comprimée tirée au mortier sans bourrage, le canon étant disposé comme ci-dessus avec la même poussière à environ 30 p. 100 de matières volatiles, déposée sur le sol à la dose uniforme de 225 grammes par mètre cube. Le tableau suivant donne ies résultats de ces essais. On voit qu'il y a presque toujours eu raté de propagation, même avec 500 grammes d'explosif. Dans un seul