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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
cas, il y eut production d'un coup de poussière franc. Les ratés sont dus sans aucun doute à l'insuffisance du soulèvement initial, qui s'est fait d'autant mieux sentir que le dosage de poussières était plutôt faible. POIDS
CHARGE
de
de poussières par
poudre noire
mètre cube de galerie
17 septembre 1908 17 18 18 18 18 18 18 -
J64 763 761 Î62 762 761 760 760
20,6 20 /J 17,6 21,1 21 23,5 23,5 23
grammes 100 200 300 300 300 300 400 500
LONGUEUR
de flamme à partir de l'origine
gramme
225
16 90 14 30 23 16 20
LONGUEUR
TEMPB
employé par la flamme flamme pour à l'orifice parcourir j les 65 itiètrea | de la de la galerie ■alerie de
secondes »(*) 1*4
(*) Raté d'inflammation.
Des recherches de sens opposé ont été poursuivies avec . le même dosage de poussières en tirant avec de la dynamite-gomme eten portant la charge successivementà 240, 320 et 400 -grammes (*). Les coups de poussières ne se sont pas distingués sensiblement les uns des autres, ni de ceuxquel'on produisait avec une charge de 160 grammes. La longueur de flamme à l'extrémité de la galerie a été •de 25 mètres, précisément égale à la moyenne pour le dosage de 225 grammes par mètre cube, et la durée deparcours de la galerie a varié de quatre à six cinquièmes de seconde, à peine plus courte que la moyenne des essais comparables avec la charge de 160 grammes. Il semble donc qu'à partir d'un certain minimum de charge nécessaire pour produire un soulèvement suffisant des pous(*) Essais hors série de juin 1908.
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sières sur une longueur suffisamment étendue, l'importance de la charge d'explosif, qui provoque l'inflammation, n'a pas grande influence sur le développement ultérieur du coup de poussières. Enfin des essais sur les mêmes poussières ont été poursuivis dans des conditions d'inflammation assez différentes des précédentes, en provoquant devant le canon et à l'origine du gisement poussiéreux l'explosion de 8 mètres cubes de mélange grisouteux à 9 ou 10 p. 100 de formène. L'effet de l'explosion de grisou, généralement violente, se superposait ainsi à l'action de l'explosif, dynamite ou poudre noire. Le tableau ci-après rend compte de ces essais. On observe que les moyennes des longueurs de flamme pour les différents dosages sont sensiblement supérieures aux moyennes obtenues en l'absence de grisou. L'explosion du grisou produit certainement une meilleure chasse de l'atmosphère de là galerie et projette tout de suite à l'orifice libre un nuage poussiéreux plus dense et plus volumineux. Mais on n'observe pas de différence systématique nette entre les vitesses de la flamme en l'absence ou en présence du grisou. Et pourtant la vitesse de la flamme au début est vraisemblablement beaucoup plus grande lorsque le phénomène commence par une explosion de grisou. Il y a là une singularité qui sera mieux mise en évidence dans des essais dont nous rendrons compte un peu plus loin. Enfin, la pression, mesurée à 28 mètres de l'origine, a été d'environ 2 kï ,400 par centimètre carré, quand le grisou a été enflammé par 160 grammes de dynamite; elle était de 0 lï ,400 avec la dynamite seule; il s'agit, comme nous le disions plus haut, delà pression produite parles premières ondes, et nous avons vérifié que l'on enregistrait exactement" la même pression en l'absence des poussières. Si le même volume de mélangé grisouteux est