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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
fait quelques essais sur des poussières à 18 p. 100 de matières volatiles. Elles ont été fabriquées au moyen de charbon provenant encore des mines de Nœux, mais d'une autre fosse. Desanalyses ontdonné les résultats suivants: 1° Analyse immédiate : Matières volatiles (humidité comprise). Cendres Humidité Matières volatiles (cendres déduites).. .
17,96 1,84 0,48 18,30
2° Analyse élémentaire : Carbone Hydrogène Cendres Oxygène et azote
89,80 4,42 1,85 3,93
Ce charbon, assez tendre au broyage, a atteint, après une heure de pulvérisation, une finesse comparable à celle du charbon de Liévin précédemment essayé. On n'a plus eu que 4,8 p. 100 de refus au tamis n° 200 et 6,1 p. 100 au tamis n° 240. 11 s'est trouvé que ces essais n'ont pu être faits à l'époque où la galerie principale avait encore 65 mètres de longueur, comme pour les essais précédemment décrits. Quand on a pu les exécuter, la galerie avait 217 mètres de longueur ; elle était formée toujours du même premier tronçon de 30 mètres en ciment armé, mais suivi d'un tube cylindrique en acier de 2 m ,10 de diamètre, avec un radier et un revêtement intérieur de bois ramenant la section interne à 2 m2 ,80, comme dans le premier tronçon. La poussière a été déposée sur le sol de la galerie, sur les 65 premiers mètres seulement, de manière à se placer dans des conditions à peu près comparables à celles des essais antérieurement poursuivis, lorsque cette galerie n'avait que cette longueur. Au delà des 65 premiers mètres, on procédait, avant chaque essai, à un nettoyage soigné du sol et des parois.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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Si l'on avait eu affaire à des poussières capables de propager l'explosion initiale, les longueurs de flammes à l'intérieur du tube n'auraient pu être comparées à celles qui s'épanouissaient à l'orifice de la galerie de 65 mètres ; mais on verra que l'explosion n'a presque jamais dépassé les 65 premiers mètres, en sorte que les différences dans les conditions de nos essais au delà de cette distance n'ont pas eu une grande importance. Comme cause initiale, on s'est encore servi de la détonation de 160 à 240 grammes de dynamite-gomme, tirés sans bourrage dans l'âme du mortier de 55 placé à 0 m ,i0 au-dessus du sol de la galerie. Un simple coup d'œil sur le tableau ci-dessus montre combien le charbon essayé est peu apte à produire un coup de poussières. Assurément la poussière est inflammable ; il est même remarquable que, sur les quinze essais faits à des dosages très variés, on n'ait pas eu un seul raté d'inflammation ; mais la flamme se propage très lentement et vient généralement mourir avant d'atteindre l'extrémité de la galerie de ciment armé. Elle est plutôt plus courte quand le dosage est faible; c'est ainsi que la flamme n'a dépassé les 30 premiers mètres que pour le dosage de 675 grammes au mètre cube, avec240 grammes de dynamite-gomme. La durée de parcours des 30 premiers mètres, mesurée au chronographe que possédait à ce moment la Station d'essais, met bien en évidence la lenteur de la propagation ; la flamme mit plus de temps à parcourir ces 30 mètres qu'elle n'en mettait à parcourir les 65 mètres, lorsqu'on tirait avec du charbon à 30p. 100 et même à 24 p. 100 de matières volatiles.