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EXPÉRIENCES
SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
A O^.CO AU-DESSO0S DU TROU DE MINE Litres d'eau versée par mètre cube de galerie
POUSSIÈRES
CHARGE
de dynamite-gomme
0
0,250
grammes 80 160 240
I N N I
N I [
0,500
0,750
1,000
N N I I
I
1 I
A 0 m ,20 AU-DESSOUS DU TROU DE MINB Litres d'eau versée par mètre cube de galerie
POUSSIÈRES
CHARGE
de dynamite-gomme
grammes 80 160 240 320 400
0
0,250
0,500
I I I
I
N I
0,750
N I
1,000
N N N
Plusieurs lois apparaissent à l'examen de ces tableaux. On constate d'abord qu'en l'absence de tout arrosage, l'inflammation est plus aisée lorsque le trou de mine esta, une petite hauteur au-dessus du lit poussiéreux ; et en effet, les poussières sont dans ce cas plus énergiquement etplus rapidement soulevées jusqu'au contact de la flamme sortant du trou. C'est un résultat que nos études sur les explosifs de sûreté ont par ailleurs très- nettement mis en évidence. On observe, en second lieu, que l'arrosage diminue sérieusement l'inflammabilité et que plus on verse d'eau sur les poussières, plus il faut que la charge de dynamite soit forte pour provoquer l'inflammation. L'observation du lit poussiéreux un instant avant l'essai montre d'ailleurs que, pour que le raté d'inflammation se produise, il n'est point nécessaire que les poussières soient préalablement converties en boue. Pour tous les taux d'arrosage figurant aux tableaux ci-dessus et obtenus par simple aspersion à la main, on constatait qu'il n'y avait pour ainsi dire pas
ET
SUR LES MOYENS
DE
COMBATTRE
LEURS DANGERS
15t
de boue formée, et l'on voyait au contact, mais non mélangés, de l'eau et des poussières libres flottant sur l'eau. Cependant, si la proportion d'eau est suffisante, l'inflammation ne se produit pas. Si l'on fait détoner seulement 80 grammes de dynamitegomme, les ratés d'inflammation s'obtiennent pour un poids d'eau égal à la moitié du poids des poussières charbonneuses, quand le canon est à 0 m ,60 au-dessus du lit poussiéreux, et pour un poids d'eau versée à peu près égal au poids des poussières, quand le canon est seulement à 0 ra ,20 au-dessus de la plate-forme. Les plus grandes facilités d'inflammation dans ce dernier cas subsistent toujours, et l'on a en même temps une indication sur la quantité d'eau qu'il convient de verser, aux chantiers pour prévenir -le danger d'inflammation. Si la détonation initiale est plus forte, le soulèvement est plus énergique; en même temps la flamme est plus chaude etplus volumineuse, et l'action refroidissante d'une quantité déterminée d'eau devient moins prépondérante ; pour mieux fixer les poussières sur le sol, et pour davantage refroidir la flamme jusqu'à empêcher l'inflammation, il faut verser une plus grande quantité d'eau. Mais les résultats sont différents, suivant que l'orifice du trou de mine est plus ou moins distant du lit poussiéreux. Lorsque l'axe du canon est de 0 m , 60 au-dessus de la plateforme, les poussières qui sont appelées à se soulever devant la flamme de l'explosif proviennent d'une zone relativement étendue, et comme elles sont mal mouillées par l'eau, il s'en trouve toujours assez pour former un nuage inflammable devant les gaz chauds de la détonation. Si l'orifice est voisin delà plate-forme, la zone d'appel des poussières est plus restreinte, et, d'autre part, les gaz chauds se trouvent au contact immédiat de l'eau versée dont l'action refroidissante est utilisée au mieux. C'est pourquoi, lorsque l'on met deux fois plus d'eau que de poussières, on obtient