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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
rément une llamme plus longue que dans les essais 347 à 349; cependant le gisement ne s'est pas montré apte à la généralisation de l'explosion; la llamme s'est, en effet, arrêtée avant le terme de la zone poussiéreuse. Ainsi, dans une galerie où sont des dépôts de poussières inflammables jusqu'à la dose de 450 grammes par mètre cube, si l'on pratique un arrosage assez intensif pour qu'il y ait, au contact des poussières, un poids d'eau libre au moins égal au poids des poussières, on a quelque chance d'éviter l'inflammation par un coup de mine débourrant ; si l'inflammation initiale a lieu, soit que la charge ait été trop forte, soit que l'arrosage ait été insuffisant devant le trou de mine, soit enfin qu'un premier coup ait asséché les abords du front d'avancement, les essais indiquent que l'humidité générale des dépôts poussiéreux est capable d'empêcher la généralisation de l'explosion.
III. — DISCUSSION DES RÉSULTATS ET CONCLUSIONS.
Les essais dont nous venons de rendre compte ont eu pour objet principal de rechercher quelles sont, dans la mine, les conditions favorables ou défavorables à la naissance d'un coup de poussières. Nous allons voir dans quelle mesure le but poursuivi a été atteint. En dehors de toute expérimentation, on est amené à supposer, par raisonnement ou intuition, que le phénomène dépend de facteurs multiples, notamment : la composition, la teneur en matières volatiles, la pureté, la finesse et la quantité des poussières constituant le gisement poussiéreux; les dimensions et la forme de la galerie où a lieu l'explosion ; la composition et les conditions atmosphériques de l'air de la galerie; l'humidité de la poussière ou des parois ; la nature, la grandeur et autres caractéristiques de la cause d'inflammation.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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- Quelle est, d'après les résultats de l'expérimentation,
l'importance de ces divers facteurs ? 1° Influence de la forme et du tracé de la galerie. — 11 y a quelques-uns de ces facteurs dont les essais n'ont pas permis d'apprécier l'influence ; on a toujours opéré dans la même galerie et l'on ignore si les résultats seraient les mêmes dans une autre galerie, qui différerait par la superficie ou la forme de la section, par la nature ou l'irrégularité des parois, par la présence de déviations, courbes, coudes, culs-de-sacs et branchements. Les galeries d'expériences construites à l'étranger n'ont pas les mêmes dimensions que celle de Liévin; la section est plus grande à Altofts, plus petite à Gelsenkirchen et à Frameries. Il sera désirable de faire quelques expériences comparatives, dans ces galeries différentes, avec des poussières identiques et toutes autres conditions étant les mêmes. Dès maintenant, la comparaison de nos résultats avec ceux qu'avait obtenus M. Simon, dès l'année 1890, en employant des poussières de même provenance, mais dans un tube métallique de 1 mètre de diamètre, semblerait indiquer que la petitesse de la section est défavorable à la propagation ; mais cette déduction n'est pas certaine, parce que d'autres conditions expérimentales différaient ; elle est, dans une certaine mesure, conforme à lalogique, car l'action refroidissante des parois doit se faire d'autant mieux sentir que la section est moindre ; à l'appui de cette observation, on pourra se rappeler que dans plusieurs catastrophes minières, l'explosion a parcouru de préférence les voies larges. Il est donc bien probable que la propagation est plus aisée quand la section est grande. Mais il faut prendre garde que la conclusion peut être toute différente, si l'on considère seulement l'origine du phénomène. A partir du centre d'inflammation, en effet, la