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EXPÉRIENCES
SUR
LES POUSSIÈRES
DE
HOUILLE
5 mètres devant le canon ; cette longueur a été portée à 25 et 75 mètres pour les essais sur les grains. Les explosions des poussières de 30 minutes, aux doses de 2"<!5, 337 et 450 grammes par mètre cube, ont été très violentes ; la flamme parcourt les 230 mètres de galerie en un peu moins d'une seconde et demie, avec vitesse progressivement croissante et dépassant 1.000 mètres par seconde vers l'orifice. La pression s'élève considérablement quand l'explosion arrive à près de 230 mètres de l'origine ; les pressions maxima constatées ne dépassent guère 2 kilogrammes par centimètre carré sur la plus grande partie de la galerie ; mais elles s'élèvent à 3 ou 5 kilogrammes à 45 mètres de l'orifice, et elles ont atteint environ 12 kilogrammes à 10 mètres de l'orifice, pour les essais 280 et 281 ; la pression en ce point, à l'essai 287, n'a pas été mesurée, parce que l'appareil de mesure a été faussé ; mais les 12 derniers mètres de la galerie ont éclaté alors que la tôle d'acier, de 10 millimètres d'épaisseur neuve et de bonne qualité, ne devait rompre que sous une pression statique d'environ 40 kilogrammes par centimètre carré. Trois fragments de tôle, d'un ou plusieurs mètres carrés de superficie, ont été projetés avec les bois de revêtement intérieur et les remblais de recouvrement extérieur, à une hauteur considérable et sont retombés de tous côtés, jusqu'à 150 mètres de la galerie. Les hautes pressions réalisées vers l'orifice de la galerie sont instantanées ; elles s'établissent en une fraction de centième de seconde et ne durent que deux ou trois centièmes de seconde. Le gisement de l'essai 279, à savoir 225 grammes par mètre cube de poussières de 15 minutes, n'aurait eu que peu de chances de donner naissance à une explosion généralisée, si l'inflammation initiale n'avait pas été renforcée par 5 mètres de gisement plus favorable; la flamme est allée jusqu'à l'extrémité de la galerie, mais très lente-
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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ment (8 sec.) et avec les balancements caractéristiques des explosions très lentes. A la dose de 450 grammes par mètre cube (277), le coup de poussières est déjà violent et franc : 1 sec. 3/4 pour le parcours de la galerie, 3 à 4 kilogrammes de pression vers L'orifice. A la dose de 900 grammes (278), le coup est très violent; la galerie est parcourue en 1 sec. 23, et la pression instantanée atteint 15 kï ,750 à 10 mètres de l'orifice. Les grains seraient tout à fait incapables de donner naissance à un coup de poussières ; ils peuvent cependant propager la flamme d'une explosion bien amorcée; dans les essais 257 et 258, s'il n'y avait eu ni poussières ni grains au delà des 75 premiers mètres de poussières fines, la flamme n'aurait pas atteint l'orifice (voir plus loin essai 225) ; la présence des grains a rendu l'explosion assez vive (1 seconde et demie de parcours, mais sans forte pression), et la flamme s'est étendue jusqu'à environ 70 mètres au delà de la galerie. Il y a eu également propagation dans le cas de l'essai 259, où la zone favorable était trois fois moins importante ; mais cette propagation fut très lente (environ 5 secondes), avec balancements. L'essai 356 a été fait avec des poussières assez fines (quarante-cinq minutes de pulvérisation), plus fines que celles dont l'explosion a déterminé la destruction des 12 derniers mètres du tube d'acier ; mais des fuites importantes dans le fond de la galerie ont atténué la violence de l'explosion ; la pression n'en a pas moins atteint plus de 19 kilogrammes par centimètre carré au voisinage de l'orifice. Zones de dépoussiérage, avec ou sans arrosage (fig. 19). — Les essais 224, 225, 228, 229, 230, 234, 236 et 240 montrent qu'une zone de 100 mètres de longueur, parfaitement dépoussiérée, est suffisante pour empêcher la