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EXPÉRIENCES SUR LES DÉPÔTS DE POUSSIÈRES
charge quelconque de dynamite-gomme, en présence d'un milieu poussiéreux dangereux, ne se présentera pas dans une exploitation normalement conduite. L'emploi rationnel des explosifs de sûreté, avec un bon bourrage, dans un milieu neutralisé par un arrosage abondant, donne une probabilité nulle d'inflammation directe. Il reste donc à envisager, comme cause initiale d'un coup dépoussières, une explosion locale de grisou. Or, une telle éventualité est combattue par la police de l'aérage, complétée par la surveillance des lampes et la réduction du minage, et c'est là le facteur essentiel de la sécurité. Si, pour une raison quelconque, ces mesures se trouvent en défaut, les effets dynamiques et calorifiques locaux seront par eux-mêmes suffisamment désastreux pour que la présence des poussières puisse être considérée non comme une cause d'aggravation locale, mais bien comme une cause de propagation générale. Cette dernière considération donne, en l'état de la question, une importance particulière aux moyens d'arrêt. Les arrêts-barrages préconisés par M. Taffanel, Directeur de la Station d'Essais, constituent une solution très heureuse. Toutefois on peut penser que la schistification sur de grandes longueurs et à un taux très élevé pourra être utilement employée, surtout quand les arrêts-barrages seront difficiles à installer (galeries qui forcent, grands volumes d'air). Seuls, de nouveaux résultats d'expériences sur l'inflammation des poussières permettront d'émettre, à ce point de vue, des conclusions certaines. Notre unique but a été de fixer, dans notre cas particulier, la valeur pratique des données actuellement acquises. Liévin, décembre 1910.
EXPÉRIENCES SUR LES DÉPÔTS DE POUSSIERES
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NOTE ADDITIONNELLE.
Du cheminement des dépôts de poussières. — Notre exemple d'une zone schistifiée s'étendant d'elle-même en aval du courant d'air met en évidence un fait qui peut présenter une certaine importance pratique : le cheminement des dépôts. Toute cause permanente de soulèvement, telle que la circulation des hommes, des chevaux et des trains dans les galeries de roulage, provoque à la longue un déplacement sensible des poussières, à condition toutefois que le courant d'air soit animé d'une vitesse suffisante et que les éléments soient assez finement pulvérisés. Les poussières de finesse moyenne, susceptibles de former par soulèvement un nuage visible à la lumière d'une lampe à benzine ordinaire, peuvent se déplacer par trajets successifs de l'ordre de 50 à 100 mètres. Exemple : Nuage de poussières de charbon, dans une galerie de 4 m2 ,40 de section, où la vitesse moyenne du courant d'air est de l m ,255 (chiffre inférieur à la moyenne des galeries principales). Longueurs
0» I I
10" I I
20» I I
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40"
I I
I I
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Temps au bout duquel on aperçoit la pointe du nuage
Inexpérience... 2 e expérience.. .
6" 6"
12" 14"
18" 17 "l /2
25" 30" peu net 32"
Après un trajet de 20 mètres, le nuage devient peu apparent. Au bout de 50 mètres, les dernières poussières visibles rasent le sol et on n'aperçoit plus rien à une hauteur de 0 m ,15. La pointe antérieure du nuage se déplace avec une vitesse de l m ,60, voisine de la vitesse maxima dans la galerie.