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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES
rigoureux et des froids de 40° ne sont pas rares dans des endroits peu abrités des vents du Nord, comme Kiruna. En hiver, les lacs sont recouverts d'une couche plus ou moins épaisse de glace; mais les grands fleuves lapons qui en sont les émissaires roulent toujours néanmoins une certaine quantité d'eau, très faible par rapport à celle des mois d'été où la fonte des neiges et des glaces fait considérablement grossir leur débit. Des travaux de régularisation, comme des barrages qui élèveraient artificiellement le niveau des lacs, permettraient, à cause des grandes superficies de ces derniers, d'y puiser en hiver des volumes plus considérables que ceux correspondant à leur état naturel. Une élévation de 1 mètre par exemple du Stora Lulejaure, lac d'une superficie de 166 kilomètres carrés, donnerait une réserve supplémentaire de 166 millions de mètres cubes. Cette régularisation de débit n'est du reste possible au point de vue pratique que pour les grands lacs, et encore l'utilisation des réserves d'eau ainsi créées doit-elle se faire dans des installations assez rapprochées du barrage terminal. Les petits lacs, les petits torrents ou les chutes que l'on rencontre dans le voisinage immédiat des mines de Kirunavara et de Gellivare et qui ont des bassins d'alimentation très limités ne peuvent se prêter à de pareilles installations ; c'est pour cela que les mines précitées n'avaient pu trouver dans leurs alentours immédiats des ressources hydrauliques leur permettant d'assurer leur force en tout temps. L'Etat suédois, possesseur de la plus grande partie déf terres et des ressources hydrauliques de Laponie, pouvait au contraire créer de grandes centrales qui nécessiteraient d'ailleurs, dans des régions aussi déshéritées, grands frais de premier établissement; pour que * pareilles installations puissent fonctionner dans des cou-
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ditions économiques, il leur fallait aussi de grands débouchés; c'était le cas ici pour l'électrineation de la ligne de Kiruna à Riksgraensen : l'Etat suédois, en envisageant de plus la fourniture de l'énergie aux grandes mines de la région et plus tard aux industries actuelles ou à créer, se facilitait encore la solution du problème. Deux projets furent simultanément étudiés (Pl. Il) : le premier consistait a utiliser leTorneâ elf. qui au débouché méridional du lac Tome Trâsk forme une série de rapides dans la région de Vakkokoski et Tarrakoski ; le second envisageait, à sa sortie du lac Stora Lulejaure, le Luleâ elf sur lequel existent de nombreuses chutes très importantes, réparties sur un espace assez restreint, dePorjus à Harsprânget et Ligga. Le projet définitivement adopté fut celui de l'installation d'une grande centrale à Porjus. Nous dirons néanmoins tout d'abord quelques mots de Vakkokoski. Vakkokoski. — Les études faites dans la région du Torne Trask en 1908 et 1909 avaient permis de constater, en rapprochant leurs résultats de ceux antérieurement connus, que le débit de ce lac à son débouché variait de 9 mètres cubes par seconde aux plus basses eaux à340 aux plus fortes. La hauteur de chute utilisable était en moyenne de 19 m ,4; après travaux de régularisation par un barrage, le lac pouvait arriver à débiter constamment 51 mètres cubes par seconde; sur ces 51 mètres cubes, 50 seraient employés par la centrale, le reste devant servir aux dispositifs pour les passages de poissons. Avec 19 m ,4 et 50 mètres cubes, un rendement de '3,5p. 100 aux turbines, on aurait ainsi sur l'axe de ces dernières environ 9:500 chevaux moyens. Le service du chemin de fer paraissant nécessiter à la station centrale, P°ur 3.850.000 tonnes de minerai transportées annuelles, une moyenne de 5.500 de ces chevaux, il serait alors