Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 168]

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ÉTUDE .SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

de 41,2 p. 100 que l'on avait cru avoir à Urtvand, on ne trouvait que 36 en moyenne avec, comme extrêmes, 34 et 38. Aussi, à l'heure actuelle, n'estime-t-on pas à plu? de 33 à 35 p. 100 avec, en quelques points comme Urtvand (qui paraissait un des plus riches), 36 p. 100, la teneur moyenne du gisement. La quantité de phosphore contenue dans le minerai brut a fait l'objet de recherches assez sérieuses en 1894, desquelles il résultait que l'on avait eu sur minerais bruts :

Enfin, comme dernier constituant intéressant, le titane, qui, dans certains gisements Scandinaves, est en proportions très fortes, existe seulement à l'état de traces dans les minerais du Dunderland. Ceux-ci contiennent, comme l'ont montré les tableaux précédents, de la magnétite et de l'hématite, avec prépondérance très marquée de cette dernière, encore qu'en certaines lentilles existe exclusivement la magnétite. D'une manière générale, on peut dire qu'il y a 2,5 fois plus d'hématite que de magnétite ; c'est là une difficulté très sérieuse pour le traitement des minerais pour enrichissement, la séparation de l'hématite de la gangue par les méthodes usuelles causant toujours des pertes par entraînement importantes. Aussi comprend-on 'que, s'il faudrait théoriquement avec un minerai à 36 p. 100 comme est celui d'Urtvand et des déchets à 12 p. 100, teneur maximum qu'on ne dépasse pas couramment en Suède avec des minerais uniquement magnétiques, environ 2.200 kilogrammes de brut pour une tonne de slig à 65 p. 100, il faille ici compter sur une mise au mille de brut beaucoup plus grande ; sans vouloir considérer les chiffres de i.000 kilogrammes que l'on a eu en 1907 et 1908 à l'atelier d'enrichissement comme des chiffres normaux, et en faisant sa part au procédé Edison à sec, qui ne donna jamais de résultats satisfaisants, beaucoup de techniciens Pensent néanmoins qu'il faudra près de 3.000 kilogrammes |le brut pour obtenir la tonne de concentré. Le système winch arriverait aux environs de ce chiffre. Dans certains cas, cependant, les lentilles du Dunderand se présentent dans des conditions plus favorables ; c ^st le cas en particulier du gîte d'Urtvand ; on peut en e et y distinguer deux zones, une au mur où il y a prépondérance de l'hématite et l'autre au toit où il n'y a, au ^traire, que faibles proportions d'hématite et presque 0 alité de magnétite ; dans ces dernières conditions, les

12 analyses comprises entre 0,083 et 0,099 de phosphore 13 — — 0,100 0,149 21

0,150

0,199

2b 11

— —

— —

0,200 0,250

0,249 0,299

9

0,300

0,349

5

0 ,35a

0,399

1

_

0,450

En moyenne le minerai du Dunderland tiendrait 0,225; le rapport du phosphore au fer est dans ces conditions de 0,66 p. 100. On a donc affaire à des minerais relativement assez phosphoreux ; mais ici, comme dans la plupart des gîtes Scandinaves, le phosphore est à l'état d'apatite, ce quipermet, avec les méthodes magnétiques, de l'enlever presque complètement; l'élimination se faisait d'ailleurs dan? de bonnes conditions dans l'atelier d'enrichissement, et les briquettes finales à 65 de fer ne contenaient plus que 0,03 à 0,04 p. 100 de phosphore. Quant à la proportion de soufre, elle varie, suivant les points et les échantillons entre 0,01 et 0,05 p. 100; elle est donc toujours faible ; une partie disparaît avec les stériles dans le traitement enrichisseur et une autre est brûlée dans les fours de cuisson des briquettes, ce (p amène à des produits finaux à traces seulement de cet élément.

T

ome XIX, 191).

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