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LES MINERAIS STRATIFORMES
accidentelle et imprégnant une strate sableuse souterraine avant sa cimentation ; ou bien, comme nous le proposions tout à l'heure à propos des grès métallisés, dans le fond littoral, lagunaire, lacustre, fluviatile, où s'était précédemment déposé un sédiment stérile encore meuble et perméable, la pénétration presque immédiate par en haut d'eaux métallisantes. L'idée de filons nourriciers n'ayant pas retenu eux-mêmes de minerais en dehors de la couche qu'ils auraient métallisée à des centaines de mètres de distance, nous paraît peu vraisemblable, malgré le rôle précipitant qu'il est logique d'attribuer aux hydrocarbures souvent constatés dans celle-ci. On pourrait, il est vrai, penser encore parfois (au Witwatersrand en -particulier) à ces imprégnations diffuses qui semblent liées au métamorphisme régional et qui, dans bien des régions, semblent avoir produit des veines pyriteuses interstratifiées, comme elles déterminaient ailleurs des feldspathisations. Mais le genre de gisements qui résulte d'un tel phénomène nous paraît différent de ceux qui nous occupent en ce moment. Il semble qu'il ait plutôt alors une tendance à se localiser en amas, stockwerks, réseau de veinules accumulées sur un même point, qu'à suivre, sur plusieurs kilomètres carrés, un ou plusieurs mêmes bancs stratigraphiques. Nous rattachons volontiers à ce phénomène de profondeur les cas de terrains à plis intérieurs multiples, injectés de sulfures métalliques dans tous leurs bâillements (Ammeberg, etc.): cas où l'on a parfois voulu voir la preuve incontestable d'une métallisation contemporaine. Nous avons plus de mal à nous imaginer ainsi la métallisation du Mansfeld on du Witwatersrand. 6° Il est à remarquer que, dans nombre de granit bassins métallisés, pour lesquels l'origine intrusive est tout au moins douteuse (Witwatersrand, Lorraine, etc.J, la métallisation porte, non sur une couche unique, niais
479 sur un système de couches parallèles disposées par lentilles chevauchant les unes sur les autres en coupe verticale. On ne saurait, comme nous allons le dire, en tirer une conclusion rigoureuse. S'ily a eu sédimentation directe, il a dû y avoir retour réitéré des mêmes conditions propres à la précipitation des minerais, comme, dans toute série stratigraphique complexe, le retour des mêmes catégories de terrains implique un nouveau cycle de sédimentation analogue. S'il y a eu pénétration postérieure, on peut admettre la précipitation spéciale des minerais dans les strates où les sédiments présentaient antérieurement (par un retour analogue) les conditions propices à cette fixation métallifère. Ainsi, au Witwatersrand, où les couches de conglomérats à galets moyens sont les plus riches, cela peut s'interpréter, aussi bien par les conditions de la préparation mécanique qui, avec les galets de grosseur moyenne, a provoqué la plus grande concentration d'un or détritique, ou par les dimensions des vides laissés entre les galets qui, dans de telles couches, se sont trouvés particulièrement favorables à la cristallisation des intrusions aqueuses métallifères, celles-ci étant d'ailleurs venues ou d'en haut ou d'en bas. 7° Nous n'avons établi, jusqu'ici, aucune différence suivant la nature du métal qui forme la métallisation. On peut se demander s'ily a un lien entre cette nature et la forme, et, par conséquent, l'origine possible du dépôt. En fait, dans les grès et poudingues métallisés pour lesquels la théorie sédimentaire peut être soutenue, nous trouvons, tantôt de la pyrite aurifère comme au Transvaal, tantôt 'le la pyrite cuprifère dans une foule de cas étudiés plus 'oin, plus rarement du plomb associé au cuivre, un peu de cobalt (Wallerfangen, etc.), peu de zinc et de nickel, "ans le seul'cas de schistes où la métallisation semble conJNaporaine, au Mansfeld, nous avons les mêmes métaux, DE LA CHAINE HERCYNIENNE