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LES MINERAIS STRATIFORMES
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
fer, cuivre, argent, cobalt, etc. Le zinc et le plomb ne s'y développent que dans des cas, comme celui d'Ammeberg, en Suède, où nous n'hésitons guère à admettre une métallisation postérieure duo au métamorphisme régional. Dans les calcaires, où nous croyons de préférence à une intervention filonienne, on aura, au contraire, surtout du plomb, du zinc ou du fer, rarement du cuivre ou du nickel. 8° En ce qui concerne Vdge des formations métallifères stratiformes, si nous laissons de côté les calcaires métallisés, qui, pour nous, l'ont été presque partout postérieurement, et dans lesquels la substitution est souvent évidente, ou encore les sédiments ferrifères, dont les conditions de formation sont spéciales, on voit en Europe ces minerais stratiformes se localiser en deux groupes : l'un surtout marqué par des dépôts à apparence de précipitation chimique ayant pu être contemporaine ou postérieure, avec rôle dominant du cuivre, le long de la chaîne hercynienne dans le permo-trias ; l'autre caractérisé par des préparations mécaniques certainement sédimentaires, dont l'or fournit le meilleur spécimen, le long de la chaîne alpestre, depuis la Sierra Nevada jusqu'à la haute Italie et à la Serbie (*). Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas déjà, dans la série hercynienne, quelques indices de sédimentation mécanique, comme les poudingues aurifères du Gard, les poudingues plombifères du Cap-Garonne, etc. ; mais la plupart des minerais qui se seront formés alors ainsi, étant continentaux, ont dû être amenés à disparaître par une érosion plus rapide. Et, dans les zones de plis tertiaires, il est possible également qu'il se soit produit des dépôts chimiques cuprifères analogues a ceux des zones hercyniennes : dépôts dont on voit des traces en Sardaigne. Mais les conditions de précipitation qui ont
amené la grande abondance de ces minerais cuprifères dans le permo-trias ne semblent pas s'être encore réadisées dans la période tertiaire, ou leurs effets n'y sont pas encore visibles : ce qui peut expliquer comment nous n'assistons nulle part à une importante formation cuprifère contemporaine.
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(*) Nous laissons de côté les minerais très spéciaux de terrains profondément métamorphisés comme ceux de Suède.
Cas particulier de la chaîne hercynienne. Hypothèses à discuter. — Nous allons nous attacher bientôt à éliminer les gisements de minerais stratiformes pour lesquels l'origine intrusive nous paraît à peu près certaine, réduisant ainsi progressivement le nombre de ceux pour lesquels la théorie sédiment aire reste au moins vraisemblable et qui seront spécialement étudiés. Dans notre cas particulier de la zone hercynienne, ces derniers portent partout sur des terrains permotriasiques. Il y a là un fait bien frappant, puisqu'il se répète sur toute la traversée de l'Europe et se retrouve même sur d'autres continents. Autant, lorsqu'on trouve des minerais intercalés dans divers étages d'une même région, il est logique de les considérer comme filoniens, autant ici l'hypothèse sédimentaire est rendue vraisemblable par cette première me d'ensemble. Les niveaux métallisés ne sont pas, il est vrai, partout rigoureusement synehroniques. Ils ne le sont même pas (comme on l'a parfois prétendu à tort) dans un bassin localisé tel que celui du Mansfeld. Nous venons d'ailleurs de rappeler qu'en un même point, il y avait généralement (sinon dans le cas du Mansfeld, du moins dans la plupart des autres), plusieurs niveaux métallifères superposés, dont l'âge était, par conséquent, nécessairement différent. Même en tenant compte de cette restriction, la relation entre les métaux et la série permo-triasique est toute Naturelle dans l'hypothèse d'une métallisation contempor aine, tandis qu'elle serait singulière dans une hypothèse