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LES
MINERAIS
STRATIFORMES
contraire. On peut admettre que, durant cette période spéciale, une cause particulière, telle que la destruction des filons métallifères sulfureux dans la chaîne hercynienne, précédemment surgie au voisinage, a mis en mouvement dans les eaux des quantités notables de sels métalliques. Et, suivant les points, la mise à nu de tels filons a pu se produire à des moments un peu différents; mais, néanmoins, unecertaine étape approximative de l'érosion, correspondant à une certaine profondeur moyenne de cristallisation filonienne, a dû être particulièrement favorable à cette mise à nu, qui aura cessé lorsque cette zone des incrustations filonionnes aura été dépassée en profondeur, ou lorsque, sur cette chaîne aplanie, l'érosion se sera arrêtée. Mais, de ce que cette explication par voie de sédimentation contemporaine est satisfaisante, résulte-t-il qu'un tel fait, si essentiel, exclue du premier coup la possibilité d'une métallisation épigénétique à origine interne et que la discussion suivante doive être inutile? On aperçoit d'abord une raison pour le croire. Il semble que, dans cette dernière hypothèse, des terrains antérieurs et même postérieurs auraient dû être métallisés tout autant par des injections qui devaient logiquement les ■ atteindre également. A cette observation assez juste on peut cependant faire deux réponses. La première, que l'on n'eût pas hésité à donner autrefois — et devant laquelle, pour notre part, nous répugnons un peu — est que la période permotriasique aurait été le théâtre de manifestations internes apportant des dissolutions métallifères et siliceuses dans les bassins de sédimentation sans incruster les terrains sous-jacents. Il est à remarquer que cette idée, très en vogue un moment, reposait surtout sur l'existence de certains bancs siliceux à minerais disséminés — relativement fréquents, par exemple, sur la périphérie du Plateau Central — où l'on voyait sans conteste des pro-
DE
LA
CHAINE
HERCYNIENNE
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duits d'épanchements siliceux directs, tandis qu'ils sont, pour nous, beaucoup plutôt l'effet d'une silicitication postérieure ayant porté généralement sur d'anciens bancs calcaires. Mais on peut encore soutenir plus valablement que, pour réaliser une imprégnation postérieure, il fallait des terrains assez récents pour n'avoir pas encore été métamorphisés : ce qui excluait à peu près tous les terrains antérieurs au plissement hercynien ayant déjà subi les effets de retour en profondeur connexes de ce plissement. Le stéphanien seul, qui venait de se déposer, aurait peutêtre pu se prêter, aussi bien que le permien, à une métallisation, dont, en fait, on n'y trouve jamais la trace sous la forme cuprifère, mais seulement peut-être à l'état de sidéritc (*). Nous voyons ainsi, en résumé, que, si l'on écarte les très nombreux filons-couches à peu près incontestables, dont nous avons donné les caractères distinctifs, on est, dans le cas de la chaîne hercynienne, l'amené à discuter un certain nombre de gisements stratiformes sulfurés, souvent cuprifères, qui se montrent associés d'ordinaire à des schistes, grès ou conglomérats : les minerais associés à des calcaires paraissant pour la plupart intrusifs. Après examen, nous restons, pour des formations de ce genre, en présence de trois théories principales déjà indiqués plus haut, dont voici l'énoncé sommaire : 1° Dans la théorie strictement sédimentaire, la constitution d'un sédiment cuprifère, tel que celui du Mansfeld ou du permien russe, exige, à notre avis, la série de phénomènes suivants : a) Formation de filons de cuivre, ultérieurement mis
- nu par une érosion suffisamment avancée (**) ;
- (*) Si l'on admet que les métaux, du permo-trias viennent de liions détruits, ces filons durent recouper les terrains plus anciens qui foraient les continents permo-triasiques. (**) On remarquera que cette théorie diffère de celle qui a parfois