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LES MINERAIS STRATIFORMES
souterraines à alimentation métallifère lointaine, imprégnant tout un niveau géologique particulièrement poreux, comme la nappe artésienne des sables verts parisiens, supposée mise en communication sur un -point quelconque" avec une venue cuprifère. C'est, en somme, comme nous allons l'expliquer, vers la première ou la deuxième hypothèse, que nous penchons, plutôt que vers la troisième, dans les cas douteux, dont le Mansfeld est le plus typique et auxquels est spécialement consacré ce mémoire. Contestable dans chaque cas local, cette théorie sédimentaire nous paraît celle qui explique le mieux, en permettant de le coordonner en un faisceau, l'ensemble des faits. On voit donc que nous interprétons ces gisements sédimentaires sulfurés comme des cas anciens de ces remises en mouvement, sur l'importance actuelle desquels j'ai insisté dans diverses publications antérieures : la concentration ayant pu prendre surtout un caractère mécanique dans le cas de métaux denses comme le plomb ou, au contraire, un caractère chimique pour des métaux solubles, comme le cuivre, l'argent, etc. J'ajoute que, sur ces produits de remaniement, dus à une érosion ancienne qui date de l'époque permo-triasique, une altération, une érosion récente ou actuelle se sont exercées de nouveau, tendant à les modifier et à les déplacer encore. Le résultat le plus remarquable et le plus évident de ces altérations est que, sur ces gisements, dont on n'a guère eu l'occasion, en général, d'explorer les parties profondes, les minerais sulfurés, type originel probable (*), sont rares, les minerais de cémentation au (*) Il n'est cependant pas impossible que la cémentation se soit produite directement dans le processus immédiat de la précipitation chimique. Le cuivre natif ou la chalcosine pourraient à la rigueur être de formes originelles, les produits oxydés étant en tous cas secondaires. On est amené à le penser quand ce cuivre natif forme l'ensemble du
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
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contraire (chalcosine, phillipsite, cuivre natif) ou ceux de peroxydation (carbonates, oxydes, oxychlorures, manganates, etc.), avec barytine associée, dominent à peu près exclusivement, tout en accusant souvent, quand on descend un peu, la tendance ordinaire à l'accentuation des formes sulfurées. Il est possible qu'il faille attribuer à une cause analogue, c'est-à-dire une remise en mouvement superficielle, récente, les modifications dont nous reparlerons bientôt, que semblent présenter ces couches métallifères au voisinage de certaines failles et qui se traduisent par un changement dans la minéralisation avec métallisation de la faille, si bien que l'on a pu chercher, dans ces failles, les chenaux d'arrivée des eaux filoniennes métallisantes (*).
GÉNÉRALITÉS SUR LES MINERAIS STRATIFORMES DE LA CHAINE HERCYNIENNE.
Après ces observations préliminaires, si nous voulons aborder notre sujet spécial, il convient d'abord de rappeler en quelques mots comment se présente en Europe la zone hercynienne, dont nous allons nous occuper. gisement comme à Corocoro ou au lac Supérieur : surtout quand il Pénètre à 2.000 mètres de profondeur, comme dans ce dernier cas, où cependant il aurait pu, comme je l'ai indiqué ailleurs, se trouver exceptionnellement conserver un type de sédiment métallifère huroïien dans un compartiment de l'écorce, enfoncé après altération préalable et gardé jusqu'à nous par suite de cet enfoncement même. (*) La théorie de Poszepny {loc. cit., p. 167) est qu'il n'y a métallisa'ion des couches du Mansfeld que là où celles-ci sont faillées. Gomme, "i réalité, ces dépôts permiens sont un peu partout hachés de petites tissures et que ces cassures sont particulièrement bien connues dans les régions explorées en détail par l'industrie minière, cette théorie, °ien que fondée sur diverses remarques locales, me paraît des plus 'ontestables. J'ai retrouvé une idée du même genre chez certains mileurs du Witwatersrand, quoique, pour ce districtau moins, l'observa'•°tt attentive des plans d'essais la contredise totalement.