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LES MINERAIS STRATIFORMES
Le système des plis hercyniens est délimité vers le Nord par les avant-pays calédoniens et huroniens de la Grande-Bretagne, de la Scandinavie, de la Finlande. Au Sud, il englobe toute la zone qui a été ultérieurement replissée par les mouvements alpestres et s'étend à travers l'Afrique jusqu'à une distance indéterminée. Ce serait tout à fait inexactement qu'on voudrait le limitera la zone, dite hercynienne, pour laquelle il a constitué l'élément tectonique caractéristique et presque définitif, en laissant de côté les zones plus méridionales, également influencées par lui. Cependant les cartes paléogéographiques conduisent à placer l'axe du relief hercynien suivant les massifs actuels du Plateau Central, des Vosges et de la Bohême et à imaginer, sur les flancs de ceux-ci, une série de dépressions grossièrement dirigées Est-Ouest, qui ont fourni les bassins de sédimentation permiens et les champs de dépôt métallifères intéressants [tour notre étude (*). On remarque aisément, sur une série de ces cartes, comment la mer du dévonien supérieur, qui était arrivée à occuper à peu près toute l'Europe centrale, sauf quelques îlots dont l'existence n'est même pas toujours absolument certaine, s'est retirée de ces régions pendant le dinantien et encore plus pendant le carbonifère supérieur pour faire place à cette saillie montagneuse. Les cartes du westphalien, du stéphanien et de l'autunien n'accusent plus, au Nord de notre chaîne des Alpes, que des lagunes étroites et sinueuses entre des rides oro graphiques. En même temps qu'elle s'élevait, cette chaîne a dû commencera se détruire à mesure. C'est qu'avec le régime continental, se produisent vite les érosions, les accumulations de débris remaniés dans les fonds. Les sédiments (*) La présence de filons métallifères d'âge certainement tertiaire sur une partie de cette chaîne entraîne pour notre'sujetquelque complication.
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
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alors constitués pendant le carbonifère, nous les connaissons bien, puisque ce sont eux qui renferment l'anthracite ou la houille ; il est remarquable qu'à l'exception du fer (pyrite de fer ou sidérose) (*) et de quelques traces d'or natif, les grès, schistes et conglomérats carbonifères ne contiennent nulle part les métaux, tels que le cuivre dominant, le plomb ou le cobalt accessoires, dont nous verrons bientôt la répartition devenir presque générale dans les périodes suivantes du permo-trias (**). Si le fait était plus absolument démontré qu'il ne l'est, surtout s'il était mieux prouvé qu'il n'a pas une autre cause, on pourrait comparer cette première période consécutive du plissement à celle qui s'est produite depuis le mouvement alpestre jusqu'à nous et qui, elle aussi, ainsi que je le (*) La pyrite de fer est fréquente dans la houille, au milieu de laquelle elle a dû se précipiter dans des conditions identiques à celles que nous retrouverons tout à l'heure pour le sulfure de cuivre,, c'est-àdire par une réduction du sulfate de fer entré en dissolution et soumis «l'effet des matières organiques. C'est là, on le sait, un phénomène général dans les terrains sédimentaires lacustres ou côtiers, dans lesquels les organismes concentrent la pyrite de fer, elle-même très probablement empruntée d'abord à la destruction des roches et des filons pyriteux. 11 est possible qu'à l'époque houillère cette destruction n'ait pu porter que sur des filons de pyrite de fer el non sur des filons de chaltopyrite ou de galène. Mais la forme sous laquelle le fer est vraiment abondant et utilisable dans les sédiments carbonifères, c'est le carbonate, très probablement dû à la dissolution de tout le fer réparti dans les couches triturées à l'état de silicates et d'oxydes, et à sa reprécipitation clans un milieu réducteur dû à la présence des végétaux en décomposition. Les carbonates et les protosilicates de fer qui, par là, rentreraient dans notre sujet, seront néanmoins laissés de côté, puisque nous nous bornons aux sédiments sulfurés. On sait que leur précipitation s'est prolongée longtemps après que celle des sulfures de cuivre avait cessé. L'abondance générale du fer dans tous les terrains 'ait que sa reprécipitation dans les sédiments est également un phénomène renouvelé presqu'à toutes les époques. Ce phénomène a néanmoins présenté une intensité toute particulière pendant certaines Phases géologiques. [**) Comment, dans l'hypothèse d'une intrusion filonienne, expliquer î"e les grès et schistes houillers de la chaîne hercynienne ne ren'erraent nulle part de sulfure de cuivre, alors que les grès et schistes Permiens en contiennent si souvent î