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CARTE ET
REPÉRAGE AÉRONAUTIQUES
Mode d'emploi à bord. — Le mode d'emploi de la carte aéronautique à bord des aéronefs dépendra des pilotes et des appareils. Le suivant paraît devoir être pratique : Le vent rendant difficiles le pliage et le dépliage, les feuilles seront coupées et collées sur carton rigide. Pour que chaque feuille conserve son existence propre, elle sera coupée en deux, suivant une horizontale, et collée sur les deux faces d'un même carton. Chaque carton portant ainsi une feuille entière de la carte aura les dimensions non excessives de 28 X 38 centimètres. Le numéro de la feuille sera indiqué sur un onglet attenant au carton. LE REPÉRAGE
Tant que le pilote a pu suivre sur une carte le chemin parcouru, le repérage est inutile. Il en est autrement lorsque, après une navigation à grande altitude, ou au-dessus de nuages, ou au-dessus de la mer, le pilote n'a de notion sur la contrée qu'il domine que par l'estime qu'il a pu faire de sa route, estime rendue très incertaine par la grande influence du vent sur l'aéronef. Dans ces circonstances, des repères artificiels, lorsque les repères naturels manquent, pourront être utiles. C'est surtout en cette matière du repérage que l'activité des chercheurs s'est donnée cours. Certains, pensant avec raison que la circulation aérienne se fera dans l'avenir suivant quelques grandes routes toujours les mêmes, comme la circulation maritime, ont proposé de jalonner ces routes de repères. C'est là une conception erronée du rôle des repères, ceux-ci devant être beaucoup moins utiles pour ceux qui sont dans leur route, que pour ceux qui se sont égarés. Les repères doivent donc être placés uniformément partout où un aéronef peut
LA
COMMISSION DE
NAVIGATION AERIENNE
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avoir chance d'être entraîné. C'est ce qu'ont compris la plupart des inventeurs. Les uns ont imaginé des systèmes qui reviennent à indiquer le nom d'une localité voisine. Pour que cette indication puisse être utilisée par le pilote, il faut supposer chez celui-ci des connaissances géographiques que tous n'auront certainement pas. D'autres ont voulu baser le repérage sur les divisions administratives du pays ou sur les numérotations arbitraires de cartes existantes. Ce sont là des systèmes tout à fait artificiels. Enfin on a proposé de repérer les points par leurs coordonnés, coordonnées rectangulaires, polaires ou géographiques : Les coordonnées géographiques seules sont compatibles avec une large extension du repérage. Aussi est-ce à ces dernières que la commission s'est arrêtée. Parmi les coordonnées géographiques elle a adopté celles précédemment indiquées, par les raisons qui les lui ont fait prendre pour la graduation de la carte aéronautique : ce sont les plus simples, les plus universelles et se prêtant le moins à l'erreur. Pour utiliser ce mode de repères, il suffira au pilote d'une carte quelconque graduée en degrés avec une origine des longitudes de laquelle on puisse passer facilement à l' antiméridien de Greenwich. C'est le cas de toutes les cartes, sauf les cartes françaises. L'application de ce système peut donc se faire immédiatement partout, sauf en France où elle devra être précédée de l'établissement de la carte aéronautique ou simplement de la carte du monde. Chaque signal reproduira-t-il les coordonnées complètes du point où il se trouve? Ceci dépendra de la précision des cartes de la région ; il est évident que pour celles où il n'existe que des cartes à petite échelle ou peu précises,