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des chemins de fer en Chine et présenta à l'empereur un mémoire dans lequel il s'efforçait de démontrer l'importance des voies ferrées .pour la défense de l'empire en' temps de guerre et concluait en demandant le prolongement de la ligne actuelle jusqu'à Tonghu et Tientsin. Satisfaction lui fut donnée et la société changea son nom contre celui de « China Raihvays Company». Un emprunt de 3 millions de francs fut lancé immédiatement par la « Hong-Kong and Shanghaï Banking Corporation». Il ne fut d'ailleurs couvert que très difficilement, malgré la grande autorité de Li-Hung-Chang et le nom fort avantageusement connu de la banque d'émission. La section -de Tonghu fut terminée en avril 1888, celle de Tientsin au mois d'août delà même année et fin octobre, le viceroi procédait à l'inspection de toute la ligne, dont le coût était d'environ 78.000 francs le kilomètre. Une nouvelle demande d'extension de Tientsin à Tungchow, situé à une vingtaine de kilomètres de Pékin, fut violemment attaquée par le parti réactionnaire, qui s'efforça de démontrer tout le danger que présentait pour la sûreté de la capitale un pareil projet facilitant l'invasion de la Chine pour les armées étrangères. La lutte fut tellement vive qu'on dut détruire le pont du Peiho, qui reliait la ville chinoise de Tientsin aux concessions européennes. On ne fit aucune objection à l'extension de la ligne vers l'Est. Les travaux furent poussés jusqu'à Kuyeh, en 1890 et Shan-haï-Kwan, en 1891. Puis on continua vers le Nord au delà de la grande muraille, si bien qu'en 1894 la ligne dépassait Shan-haï-Kwan de plus de 60 kilomètres. Alors Li-Hung-Chang revint de la conférence de Shimonoseki, où il représentait son pays dans les négociations entreprises avec le Japon après la guerre sino-japonaise. 11 s'occupa activement de la prolongation jusqu'à Tungchow, repoussée en 1888, et fut assez heureux pour obtenir la concession jusqu'à Lukouchiao. La
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construction commença en 1895; on 'n'alla pas cependant à Lukouchiao, mais à Fengtaï, sans que ce changement fasse l'objet de la moindre protestation. A latin de 1895, la ligne de Tientsin à Kuyeh passait à « l'Impérial Raihvays Administration » et les actionnaires devaient être remboursés par des bons du Gouvernement. Pour faire face à ces engagements et pour pousser la ligne jusqu'à Hsin-Ming-Ting, il fallait recourir à un emprunt. Dans ce but Hu-Yen-Min, gouverneur de Pékin et directeur de la « Chinese Impérial Railways Administration » fit négocier, par l'intermédiaire de « Jardine, Matheson and C° », et la « Hong-Kong and Shanghaï Banking Corporation », un emprunt de 50 millions de francs qui devait servir à la construction d'un chemin de fer entre Chung-housa et Hsin-Ming-Ting, d'un embranchement sur Ying-Kow et au paiement des sommes dues pour les lignes de Tientsin-Slian-haï-Kwan et Tientsin-Lukouchiao ; les Russes protestèrent sous prétexte que leurs intérêts en Mandchourie se trouvaient lésés de ce fait et la Banque russo-chinoise demanda à entrer en compétition pour l'émission. Finalement un accord fut signé : les Russes obtenaient le droit de poursuivre leurs travaux de chemins de fer dans le Sud-Ouest mandchourien et il était stipulé que la ligne de Hsin-Ming-Ting et un embranchement sur Ying-Kow seraient construits par la Chine avec le concours d'ingénieurs européens ; les conventions relatives à l'emprunt furent signées le 15 juin 1898; les travaux commencèrent à l'automne de la même année, si bien qu'en février 1900 onavait dépassé Ying-Kow de 50 kilomètres et, quand éclata l'insurrection des Boxeurs, on «tait à 32 kilomètres au delà de Kaopantzù. L'insurrection des Boxeurs, retarda le développement de l'« Impérial Railways of North China » et l'invasion des alliés faillit amener des complications internationales : conférence des amiraux donna le contrôle de la section