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ÉTUDE
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BOLIVIE
elles ne disposent que de communications précaires. La plupart des mines, les plus importantes d'ailleurs, ne possèdent pas la force hydraulique, l'eau étant à peine suffisante pour leur permettre de faire face aux besoins de la concentration ; mais elles produisent la force motrice en brûlant de là « takia » (excréments des Hamas) ou des plantes résineuses, la yarreta ou la quenna (arbuste très dur et très résineux), qui poussent à des altitudes assez élevées, mais qui sont peu abondantes. La « takia » de llama est le combustible banal, et le llama constitue la mine de charbon, le chemin de fer, et la fabrique à laine de ce haut plateau bolivien. C'est un animal doux, très apprivoisé, dont l'Indien ne peut se passer. Unllamapeut porter jusqu'à 46 kilogrammes par jour, et sur des parcours de 25 kilomètres ; l'herbe dure qui pousse sur les grandes hauteurs en abondance lui sert de nourriture. On emploie souvent le transport par llama de préférence à tout autre en raison de son bas prix et de sa sécurité. La houille. — Le prix de la houille pour les mines qui ne sont pas trop éloignées des chemins de fer est en moyenne de 225 francs la tonne, mais souvent elle atteint 30(3 francs. Le pouvoir calorifique de la « takia » étant d'environ 1.200 calories, le rendement pratique de cette matière est de 1/6 ou 1/7 de celui du charbon. La takia revient à 24 et même 28 francs la tonne. Autres combustibles. — Dernièrement un certain nombre de mines adoptèrent les machines motrices à pétrole et des machines à gaz. Les machines à gaz remplacèrent les machines à pétrole; il est en effet difficile de se procurer du pétrole sans pertes notables provenant de l'usure des bidons par la rouille, ou même du vol. Les machines à gaz emploient des gazogènes à anthracite de préférence ; il y en a qui emploient la houille ordinaire. A Chorolque, mine stannobismuthifère située 9
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4.800 mètres d'altitude, on se sert d'une machine à gaz qui donnerait 60 HP au niveau de la mer, mais qui à 4.800 mètres ne donne que 48 HP, en consommant 0 k s,33 d'anthracite par cheval et par heure, et dans certaines circonstances 0 ts ,45 par HP par heure. Sécurité. — On peut dire, tout à l'honneur de la Bolivie, qu'on peut voyager dans le pays, et même dans ses parties les plus reculées, en parfaite sécurité. Et cette affirmation n'a rien d'exagéré, car pendant plusieurs années j'ai parcouru la région sans courir jamais le moindre danger. Lois et protection du capital. — Les lois minières de la Bolivie sont libérales, et les concessions sont accordées avec la même facilité aux Boliviens et aux étrangers, sans les tracasseries et les obstacles que créent souvent les formalités absurdes de certaines administrations européennes. ' Il y a cependant dans ces lois quelques imperfections qui donnent lieu parfois à des procès suscités par des gens peu scrupuleux; mais, avec des titres en règle, on trouve auprès de l'administration la protection nécessaire. Je voudrais pouvoir adresser les mêmes compliments à 'a justice, qui malheureusement laisse à désirer, surtout en ce qui concerne les tribunaux de première instance, dont les juges pourraient être choisis avec plus de circonspection. Quant à la Cour suprême de Bolivie, dont le S1 ege est à Sucre, elle jouit d'une très bonne réputation d impartialité, et généralement on obtient justice devant ce haut tribunal composé des personnages d'une intégrité reconnue. Il faut louer le Gouvernement de la Bolivie de ses efforts pour perfectionner ces points faibles, et. protéger le capital étranger. En résumé, l'étranger respectueux des coutumes et des habitudes du pays est sûr de trouver, aussi bien devant les fonctionnaires de l'adminis-