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ÉTUDE SUR L'ÉTAIN ET L'OR EN BOLIVIE
Considérations économiques. — La Bolivie, étant donnée sa situation au centre même du continent sud-américain, qui la prive de port sur le Pacifique, est pour ses communications sous la complète dépendance de ses voisins. Les issues les plus importantes et les plus naturelles se trouvent à l'ouest, c'est-à-dire vers la côte du Pacifique, par Mollendo (Pérou), Arica et Antofagasia (Chili). Dans ces dernières années, le gouvernement bolivien se rendant compte que le développement du pays n'était guère possible sans voies de communications a encouragé la construction de chemins de for. La Bolivie doit beaucoup à son dernier Président, Senor Ismael Montez, sous les auspices de qui les constructions de "chemins de fer et de routes ont été très activement et très énergiquement poussées. Les trois ports étrangers dont nous venons de parler sont reliés à la capitale réelle de la Bolivie, la Paz, par les voies ferrées d'Antofagasta-Oruro-la Paz (1.161 kilomètres), de Mollendo-Arequipa-Puno-lac Titicaca-Guaquila Paz (856 kilomètres, dont 237 sur le lac Titicaca par bateaux de Puno à Guaqui) et d'Arica-la Paz (438 kilomètres en construction). Des lignes secondaires sont en construction vers Cochabamba et vers Potosi. Le pays est vaste, et les centres miniers fort nombreux ; par conséquent, il reste beaucoup à faire, et le Président actuel, Senor D r Villazôn, fait des efforts très louables dans ce sens. Le Gouvernement donne toutes les facilités possibles à l'initiative privée pour la construction des routes et l'établissement de communications commodes à travers H vaste territoire de la Bolivie. Une question non moins importante que celle des voies de communication est la question de la main-d'œuvre. La population bolivienne est peu dense, et seulement
ET SUR LA GENÈSE DES DÉPOTS STANNIFÈRES
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10 p. 100 des habitants appartiennent à la race blanche, le reste se composant de métis et d'Indiens. Le travailleur bolivien est très docile et de bonne nature, mais en même temps très imprévoyant, peu économe et adonné aux fêtes (/testas). Tant qu'il a de quoi manger, et surtout de quoi boire, il est heureux et se soucie fort peu de travailler. Le mineur et l'ingénieur, lorsqu'ils se voient condamnés à des pertes de temps considérables et parfois à une inaction forcée à cause des fêtes (fiestas) si répétées, en viennent à se demander si l'ingénieur américain n'avait pas raison lorsque, parlant des indigènes de la Colombie, 11 disait : « Ils croient que Dieu a créé le jour pour le repos et la nuit pour le sommeil ! » Cependant la main-d'œuvre indienne est indispensable aux altitudes élevées où, généralement, sont situées les mines, et malheureusement cette main-d'œuvre n'est pas très abondante, et elle est diminuée chaque jour par les ravages de l'alcoolisme. Salaires. — Il y a quatre ans, la fièvre d'étain causée par l'affluence des capitaux chiliens qui, d'ailleurs, tendaient plutôt à la spéculation qu'àl'exploitation raisonnée, et par la construction simultanée des chemins de fer, amena une hausse des salaires disproportionnée. Ainsi, le mineur qui gagnait à peine un ou deux ans plus tôt de 2 1/2 à 3 boliviens (5 à 6 francs), gagnait en 1907 jusqu'à 6 et 7 boliviens (12 à 14 francs) par jour. Dans de pareilles conditions de main-d'œuvre très chère et de rendement médiocre, la question de poursuivre l'exploitation devenait pour certaines sociétés minières un problème fort difficile. Heureusement les choses ont été depuis lors remises au point. l'orce motrice. — Les mines situées à proximité des glaciers au cœur même des Andes sont privilégiées, car elles disposent de la force motrice hydraulique ; par contre,