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ÉTCDE SDR L'ÉTAIN ET L'OR EN BOLIVIE
ET SUR LA GENÈSE DES DÉPOTS STANNIFÈRES
de massifs granitiques avec transition à la granulite et à la pegmatite, sur lesquels reposent des roches anciennes sédimentaires ayant subi un métamorphisme intense ; on y trouve des micaschistes, des gneiss et d'autres variétés de roches schisteuses, cristallines, ainsi que de la quart-
Sans doute les Espagnols amenaient l'eau pour l'exploitation par le système dit en anglais liooming, de l'or contenu dans les alluvions qui existent à une petite distance et dont je parlerai tout à l'heure, et auxiliairement seulement pour l'exploitation de l'or des filons de Pallaya.
zite. De petits filons de quartz aurifère traversent ces dépôts dans tous les sens. Il y en a quj affectent la forme lenticulaire et qui passent en forme de chapelet d'un plan de contact à un autre, entre deux couches sédimentaires. Il arrive parfois que les cavités formées entre deux couches sédimentaires élastiques, par suite de phénomènes de soulèvement et de plissements complexes, sont assez grandes pour que la minéralisation qui y a eu lieu puisse offrir l'occasion d'une exploitation relativement importante. Je ferai une mention spéciale pour la mine de Pallaya, non pas au point de vue de son exploitation, puisqu'elle est abandonnée, depuis le temps des Espagnols, mais au point de vue de sa formation. Cette mine se trouve sur le versant Est des Andes, à 80 kilomètres de Sorata, aux lianes des contreforts delà montagne Illampu. C'est un filon de quartz du type que je viens de décrire, mais la masse est assez grande et traverse la crête de la montagne qui sépare la vallée . de Yani et celle de Pallaya. Cette masse de quartz contient l'or à l'état grossier ; j'ai vu de très beaux échantillons d'or encastré en traînée irrégulière dans du quartz. Quoique je n'aie pas pu pénétrer dans les vieux travaux éboulés, j'ai néanmoins constaté dans les haldes du temps des Espagnols du mispickel assez abondant et quelques antimoniures. On retrouve des travaux d'amenée d'eau dans la roche vive et à pic, sur des- distances de plusieurs kilomètres.
Comme on le sait, dans l'opération de booming, on accumule l'alluvion aurifère à un endroit approprié sur lequel s'ouvre une tranchée creusée dans la roche vive, et dont le fond inégal joue le rôle des « riffles » d'un « sluice » ; mais, au lieu d'amener l'eau par un courant continu, comme dans le « ground sluicing », le contenu d'un réservoir entier est déchargé d'un seul coup, et toute l'alluvion qu'on a accumulée est entraînée et lavée dans la tranchée. La grande masse d'eau emporte les gros blocs déterre et laisse, sur la roche vive de la tranchée, l'or et le fer magnétique. La nature même des filons de quartz ne les rend pas susceptibles d'une exploitation en grand : ils offrent trop d'aléas et présentent un caractère un peu spéculatif. Si j'énumérais toutes les exploitations que j'ai visitées, on verrait qu'elles sont très limitées et que, souvent, le travail y a été abandonné uniquement en raison du manque de régularité dans la formation. Mais si la Nature a dépourvu les Andes (du moins il paraît être ainsi jusqu'à présent) de filons de quartz aurifères puissants et susceptibles de donner lieu à une grande exploitation, en revanche elle a, pour ainsi dire, criblé Wute la Cordillera real d'innombrables petits filons et veines de quartz, et elle y a disséminé ainsi l'or à profusion pour faire des Andes une source inépuisable d'or alluvionnaire. Je décrirai la mine d'alluvion aurifère de Kaka qui appartient à une Compagnie anglaise, « The Incakuara Gold