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ÉTUDE SUR L'ÉTAIN ET L'OR EN BOLIVIE
Dredging C° Ltd », et qui promet de devenir un centre important d'exploitation d'or par dragues ; mais, en passant, je désire mentionner quelques autres dépôts très intéressants. En prenant comme point de départ les hautes cimes des Andes à 6.400 mètres d'altitude et en suivant leurs pentes jusqu'aux altitudes de 2.000 mètres et 1 .000 mètres, on passe par une série de conditions climatériques, qui varient du froid glacier à la ehaleur tropicale et qui se traduisent par une série correspondante de phénomènes d'érosion. Près des sommets les variations de température sont très grandes ; leur action, combinée avec le travail de la glace, détache d'énormes blocs déroches. D'autre part, à ces altitudes, les cours d'eau appartenant naturellement au régime torrentiel possèdent une très grande énergie potentielle. Cette énergie se traduit, quand ils passent sur les dl pôts glaciaires, tels que les moraines, les boues glaciaires, etc., etc., par le charriage de gros blocs, de galets, sables, etc., etc., qu'ils finissent par déposer plus loin. Ainsi se constitue un premier dépôt d'alluvion, et, par conséquent, une première concentration. Ce dépôt est caj ractérisé par d'énormes blocs dont le volume dépasse souvent plusieurs mètres cubes, et par des éléments plu' petits et des sables grossiers, empilés en désordre. Quelquefois, lorsque le déblaiement vient à remplir un lac ou une cavité lacustre, le dépôt est plus régulier ; oï y observe même des séparations marquées par le dépôt des matières argileuses produites dans une période où, par suite de retrait des glaces, etc., le régime torrentiel est moins accentué ou même complètement absent. Ces matières argileuses constituent un faux substratum (/sflj bed rock). Aces périodes d'accalmie succédèrent de nou-
ET SUR LA GENÈSE DES DÉPOTS STANNIFÈRES
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veau les régimes torrentiels, qui reproduisirent les accumulations irrégulières dont nous venons de parler. Ce genre de formation constitue le sol de la vallée où est située la ville de la Paz, ainsi que les mines d'or de Chuquiaguillo (nom de la vallée parallèle à celle de la Paz) (voir fig. 20), dont le centre d'exploitation est situé à environ 3 kilomètres de la ville ; les gisements de Yani, près de Sorata, etc., etc. Mines de Yani. — L'exploitation de l'or de Yani date des temps les plus reculés. Il y a quinze ans un Anglais, M. Weber, voulut établir le système d'exploitation, par les appareils qui portent le nom de « géants », où l'eau arrive sous pression, pour être dirigée sous forme de jets vers les bancs d'alluvion qu'elle désagrège. Ce système est trop connu pour qu'il soit nécessaire de le décrire. Dans l'éboulement que produit la désagrégation par les jets d'eau, les gros blocs fort nombreux, et les blocs plats de schistes résistent à l'action du courant d'eau, qui ne parvient pas à les emporter. Bientôt les blocs et les grosses pierres s'empilent, s'enchevêtrent, et le déblaiement de toute cette matière détritique devient fort coûteux et l'exploitation de l'or impossible. L'entreprise de 1 Anglais qui a dépensé de fortes sommes pour l'amenée d'eau sous pression, pour les appareils, etc., etc., se termina par une perte totale. Chuquiaguillo. — On a employé dans ce placer le même système d'exploitation qu'à Yani, mais les blocs " boulders », très nombreux et de très fortes dimensions, ainsi que le manque d'eau, surtout à l'époque delà sécheresse, empêchèrent l'exploitation de réussir. Les alluvions dans les deux placers de Chuquiaguillo et Yani sont d'une très bonne teneur en or; mais ce qui empêche leur exploitation sur une grande échelle, par