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.ÉTUDE
SUR L'ÉTAIN ET L'OR EN
BOLIVIE
la suite par un système quelconque de « booming » et de « sluicing »• L'or de Yani est pur, tandis que celui de Chuquiaguillo' contient 25 p. 100 d'argent. Dans les deux mines l'or se rencontre en pépites assez grosses ; surtout à Chuquiaguillo, où quelquefois les pépites atteignent le poids de plusieurs livres. La distribution de l'or est irrégulière et suit certains chenaux, dont la loi de répartition n'est pas facile à expliquer. On a trouvé à Chuquiaguillo de vieux tunnels avec des instruments de l'époque des Incas et même des squelettes démineurs ensevelis sous des éboulements. 1 En résumé, nous remarquons que les alluvions situées à des altitudes élevées des Andes, quoique riches, se prêtent difficilement, sauf dans quelques cas exception-^ nels, à une exploitation rémunératrice, à cause des très nombreux blocs et des grosses pierres pierres plates de schistes que le courant d'eau n'arrive pas à déloger. Cette particularité a été souvent perdue de vue. Les indigènes, pour lesquels le temps a peu de valeurs, peuvent très bien exploiter ces gisements, avec des chances de tomber sur des poches d'une richesse inattendue ; mais une compagnie européenne ne peut s'arrêter à de pareilles considérations. Au fur ét à mesure que l'on descend les pentes des Arides, les alluvions, comme d'ailleurs on doit s'attendre, ont une meilleure apparence, et par endroit peuvent être exploités avantageusement, comme à Tipuani, placers d'une grande richesse. De Yani, en suivant le cours des eaux et par un chemin longeant des précipices dont les noms sont caractéristiques (el Tomillo, lavis; cl Calvario ,1e calvaire; Amargurani, l'amertume), on arrive à la rivière de Mapiri, après troisjoursde voyagea dosde mule. De Mapiri pour aller au placer Kaka que nous nous proposons de décrire en détail,
ET
SUR LA
GENÈSE DES DÉPOTS
STANNIFÈRES
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il faut s'embarquer sur des radeaux [fig. 22). Le voyage en radeaux dure deux jours et demi. Le Mapiri (fig. 23) est une rivière qui appartient encore au régime torrentiel, et elle est par endroits peu profonde ou encombrée de gros blocs.
FIG. 2-2.
- Radèau « balsa » prêt
A.
partir pour le placer du Kio-Kaka.
Cette rivière coule souvent par des gorges à pic, et elle est à peine navigable, même pour les radeaux (balsas). Le Malpiri reçoit de nombreux affluents de volume égal et même supérieur, notamment les rivières Tipuani, Challana et Coroïco, qui descendent des glaciers des Andes, et qui traversent dos alluvions aurifères riches. A partir de sa jonction avec la rivière Coroïco, le Mapiri est connu sous le nom de Rio-Kaka (fig. 23). Au confluent du Coroïco et du Malpiri est situé le village Guanay. Le Rio-Kaka appartient encore au régime