Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
248
RAPPORT DE MISSION
les installations de fours à coke que l'on établit maintenant, elle laisse en outre disponible une grosse quantité de gaz combustibles qui peuvent servir à chauffer des chaudières ou être employés dans des moteurs à gaz. Cette solution n'est, évidemment, qu'une des variantes de la production de l'énergie électrique et pourrait se ranger à côté de l'emploi des combustibles médiocres ou des déchets. Mais le champ d'application en est très différent, car, outre qu'il correspond généralement à une autre catégorie de houille, il permet surtout la production de quantités d'énergie si considérables qu'elles peuvent rarement être intégralement consommées par la mine même. Utilisation de l'énergie. — Et alors le second aspect de la question entre en jeu, c'est l'utilisation de l'énergie, non pas seulement par la mine, mais au dehors, c'est-àdire sa distribution dans un certain périmètre aux agglomérations et aux usines. 11 parait étonnant déprime abord que, dans des régions où le combustible doit être bon marché, n'étant pas grevé parles frais du transport, régions industrielles d'ailleurs, dans lesquelles de gros établissements produisent leur force motrice à des prix relativement bas, on puisse arriver à supplanter la machine à vapeur et à répandre cô rouage supplémentaire qu'est l'énergie électrique. Or cela tient à ce que l'exploitation électriqhe s'y présente dans des conditions exceptionnellement favorables : d'une part, les mines ou les fours à coke peuvent disposer d'énergie à très bon marché, énergie qui ne supporterai' pas le transport; d'autre part, elles assurent une consommation propre maximum, à certaines heures qui IU' concordent pas avec la consommation maximum des autres industries, ce qui permet d'assurer un facteur d'utili f!l' tion remarquable.
SDR LA DISTRIBUTION DE L ENERGIE
249 Dans le cas particulier des fours à coke, l'énergie peut d'ailleurs être livrée et transportée aussi bien sous forme de gaz que d'électricité ; ce n'est pas un des côtés les moins intéressants de la question, et j'aurai à en dire un mot. On conçoit que le problème de la concentration de la force dans les mines ou dans leur voisinage immédiat est singulièrement eoriplexe et qu'il n'est pas susceptible d'être traité en une formule générale. Ce problème est dominé, comme toutes les questions industrielles, par des considérations économiques. Or il est impossible d'avoir une idée économique d'un des objets qui en dépendent, comme le prix de revient de la force employée sur le carreau d'une mine, sans avoir fait intervenir les autres objets, mode de fourniture du courant et étendue des débouchés extérieurs. S'il est possible, dans chaque cas particulier que l'on a à envisager, de mettre en comparaison le total des dépenses et le total des produits qu'est susceptible de donner chacune des solutions étudiées, et par , suite de déterminer laquelle est la plus avantageuse, cela ne peut ouvrir aucun horizon dans une étude d'ensemble, et il est nécessaire d'apporter une méthode d'examen différente. Décomposition du problème. — Si l'on veut avoir des idées nettes sur les avantages de telle ou telle solution, il est absolument nécessaire de la décomposer en ses éléments, c'est-à-dire de faire ressortir séparément le bilan •te chacun des produits obtenus, quand bien même ce Man serait influencé par les produits voisins. Prenons quelques exemples : lorsque l'on a à envisager la suppresS1 °n d'une installation existante, la question importante e st de savoir comment tenir compte de la perte résultat de cette suppression, et ici entre en jeu la question es
- ' amortissements. Il est clair que, pour comparer Tins-