Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
370
371
LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY
ET DU PUITS PRETORIA
teurs ou pompes, les haveuses prennent chacun une puissance d'environ 18 HP; la baveuse à disque prend 20 HP. Le travail est organisé à deux postes. Une première équipe de piqueurs descend à quatre heures du matin et remonte à dix heures et demie ; une deuxième descend à dix heures et remonte à quatre heures de l'après-midi. A chaque équipe de piqueurs est associée une équipe de chargeurs dont la durée de présence dans la mine diffère quelque peu : la première équipe descend à cinq heures du matin et remonte à une heure de l'après-midi; la deuxième descend à huit heures du matin et remonte à quatre heures du soir. Il y a en outre une équipe de jeunes gens chargés de la conduite des poneys, qui descend à six heures du matin et remonte à quatre heures du soir. Enfin quelques ouvriers descendent à trois heures de l'après-midi pour effectuer, pendant le poste de nuit, les travaux de réparation, voire le remblayage partiel. Le personnel total du fond comprend 527 ouvriers.
ci-dessus indiqué, est de 38 millimètres, ce qui indique que la mine est relativement large.
Ventilation. — Le ventilateur aspirant, situé à l'orifice de l'un des puits, tire de la mine environ 35 mètres cubes par seconde. Sur ce total, environ 5 mètres cubes sont perdus à la traversée des anciens travaux dans les couches supérieures. Les 30 mètres cubes restants se partagent comme suit entre les quatre couches exploitées : 8 m3 ,10i dans Brockwell,. 4 m3 ,8O0 dans Busty, 7 m3 ,200 dans Tilley, 10 m3 ,200 dans Towneley. Chacun de ces courants est réparti dans chaque couche entre deux, trois ou quatre courants secondaires qui aèrent séparément les diverses régions exploitées ou les écuries. Ainsi que nous l'avons fait remarquer, il n'arrive aux fronts de taille qu'une faible partie du volume d'air assez considérable qui est envoyé dans chacune des couches. La dépression enregistrée au ventilateur, pour le débit
Grisou. — Il est assez difficile d'être renseigné exactement sur l'importance du dégagement grisouteux auquel donnait lieu l'exploitation de West Stanley; car il n'y était fait aucune mesure grisoumétrique. Non seulement les exploitants ne possèdent pas de lampe grisoumétrique, mais encore ils ne prélèvent jamais, ni aux fronts de taille, ni dans les retours d'air, d'échantillons de l'air de la mine destinés à être analysés au laboratoire. Les observations grisoumétriques ne sont d'ailleurs pas prescrites par les règlements. La seule précaution prise dans cet ordre d'idées est la suivante : on fait visiter la mine tous les matins, vers deux heures et demie, donc avant la descente des ouvriers, par un homme spécialement désigné pour chaque couche, qui doit parcourir tous les chantiers et observer si le grisou marque à la lampe Marsaut. L'observation du grisou a lieu à feu haut et ne paraît pas comporter, d'après la manière dont elle est faite, une très grande précision. Il n'est pas rare qu'on observe du grisou aux avancements, en particulier dans les chantiers où l'on reprend les piliers en rabattant, et notamment au moment des baisses barométriques. Cette coïncidence n'a rien de surprenant dans le cas de la mine de West Stanley où les chantiers de rabattage ont derrière eux un vide considérable de vieux travaux qui ne sont aucunement ventilés. On constate que le moment le plus favorable à l'apparition du grisou est celui d'un commencement de baisse barométrique succédant à une longue période où le baromètre fut stationnaire. Les dernières constatations de grisou que l'on nous a signalées, ont été faites : dans Towneley, aux divers fronts de taille, en décembre; dans Brockwell, le 15 fé-