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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY
vrier, aux fronts Sud, et dans la même couche, quelque temps auparavant, aux fronts Nord. Les règlements ne prescrivent pas la tenue d'un registre où soient consignées ces constatations. Les lampes portatives en usage dans la mine sont toutes dites « de sûreté ». Les piqueurs sont munis de lampes Marsaut à huile; d'autres ouvriers, notamment les routeurs, ont les lampes Donald, à un seul tamis, avec cuirasse, le tamis descendant à l'intérieur du verre autour de la flamme, comme dans l'ancienne lampe Davy. Poussières. — La mine nous a paru relativement peu poussiéreuse; seules les voies de Brockwell contenaient des dépôts assez importants de poussières de charbon. Dans d'autres voies, notamment dans Tilley, les poussières ont une apparence tout à fait schisteuse ; les éléments stériles proviennent probablement de la dégradation du mur par le passage répété des hommes et des chevaux. Mais le charbon dépilé semble, par sa nature, peu poussiéreux, et s'il se forme aux chantiers une quantité appréciable de poussières, cela doit être principalement dû à l'emploi des haveuses. Des précautions étaient prises contre les poussières. En principe, un homme dans chaque couche' était désigné pour pratiquer l'arrosage pendant la nuit. Il parcourait les voies principales de roulage avec une benne remplie d'eau ; au moyen d'une pompe à main, il aspergeait le sol et les parois de la galerie. Il arrivait ainsi pendant son poste à répandre quatre bennes d'eau, soit environ l m3 ,500; cela correspond à un taux d'arrosage de 1 à 2 litres par mètre courant de galerie, en supposant que l'arrosage s'étende au roulage principal dans toute sa longueur. On n'effectuait pas, à notre connaissance, d'arrosage aux chantiers. Enfin nous ne saurions dire avec quelle régularité étaient observées ces prescriptions relatives à
ET DU PUITS PRETORIA
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l'arrosage. D'après certains témoignages, les ouvriers chargés de ce service en étaient parfois distraits dans les cas pressants ; la veille de l'accident, on aurait pratiqué l'arrosage dans toutes les couches, sauf dans Brockwell Nord, où le roulage avait été arrosé l'avant-veille depuis le puits jusqu'à environ 130 mètres dès fronts, soit sur une centaine de mètres de longueur. Certaines parties de la mine se trouvaient naturellement humides et n'étaient l'objet d'aucun arrosage; telle était une partie du roulage de Tilley vers l'Ouest ; le roulage de Towneley Ouest nous a été également signalé comme humide. Enfin les deux puits étaient, après la catastrophe, ruisselants d'eau ; il est vrai que des rigoles retenant les eaux de ruissellement avaient été détruites par l'explosion ; les puits devaient être néanmoins franchement humides avant l'accident. Assurément on ne peut que louer les exploitants de West Stanley d'avoir organisé un service d'arrosage dans leurs travaux poussiéreux. Bien des mines d'autres districts et aussi du Durham n'avaient pas commencé, au moins à cette époque, à appliquer aux gisements poussiéreux tels traitements qui tendissent à diminuer la probabilité d'un coup de poussières ou à en limiter le développement. Mais il faut bien reconnaître qu'un arrosage au taux de 1 à 2 litres par mètre courant, dans des galeries à forte section et très poussiéreuses, et parfois sur des zones d'isolement restreintes à une centaine de mètres, ne peut avoir, d'après nos essais, que des effets presque insignifiants, et nuls, à coup sûr, quand vingt-quatre ou quarante-huit heures de ventilation ont à nouveau asséché la galerie. Explosifs. — On se servait d'explosifs au charbon et au rocher; dans la couche, on utilisait la poudre monobel, composée de 10 parties de nitroglycérine, 80 parties