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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY
et à l'heureuse inspiration d'un porion, les autres revinrent vers les fronts où l'air n'était pas contaminé et attendirent; à plusieurs reprises, ils s'avancèrent dans la direction des puits, mais rencontrèrent le mauvais air; enfin, après une douzaine d'heures de séjour, ils purent arriver jusqu'à l'accrochage de Busty où parvenaient à peu près en même temps les sauveteurs. Dans la matinée du 17, ceux-ci, rétablissant progressivement l'aérage, parcoururent la presque totalité des couches Towneley, Tilley et Busty ; ils ne rencontrèrent que des cadavres. Vers midi, le puits d'entrée d'air était accessible jusqu'au fond et une première équipe de sauveteurs s'avançait jusqu'à Brockwell, où il n'y avait pas signe de vie. L'air était encore à peu près irrespirable dans cette couche et l'on ne disposait toujours pas d'appareils respiratoires. Ce n'est que le lendemain 18, vers midi, qu'après avoir rétabli progressivement les cloisons d'aérage, on put terminer l'exploration complète de la couche Brockwell. Pas un des mineurs occupés dans cette couche n'avait survécu. La remontée des cadavres commença dans la nuit du 17 au 18. On avait remonté environ 100 corps le 18 au soir, 131 le 19, 165 le 22. Un homme remonté encore vivant de la couche Towneley succomba à l'hôpital; deux corps, malgré toutes les recherches, n'ont pu être retrouvés. Finalement, les mineurs tués se répartissent de la manière suivante : Dans Towneley travaillaient 68 ouvriers ; 64 ont été tués, 4 sont sortis vivants, 1 est mort de ses blessures; Dans Tilley travaillaient 44 ouvriers, dont 18 succombèrent et 26 survécurent ; Dans Busty, il y eut 38 morts et 1 survivant ; Les 48 ouvriers de Brockwell périrent.
ET DU PUITS PRETORIA
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Cela fait un total de 167 victimes au fond de la mine et 1 décès survenu peu de temps après la sortie d'un blessé. Il est à remarquer qu'on ne fit usage d'aucun appareil respiratoire pendant les opérations de sauvetage ; la mine n'en possédait pas; on en envoya d'une autre mine ainsi que du Home Office de Londres. Les appareils arrivèrent trop tard pour être utilement employés ; étant donnés les longs délais qui furent nécessaires pour remettre en état les puits, il est douteux que les appareils eussent pu rendre de grands services au point de vue du sauvetage des survivants ; ils auraient cependant permis de hâter davantage les travaux de réparation du puits de retour d'air et d'explorer plus rapidement la couche Brockwell. Mais il est à présumer que les ouvriers de cette couche avaient depuis longtemps péri lorsqu'on put y parvenir. Discussion des causes et effets de l'explosion. — Au premier examen des effets de l'explosion, on voit tout de suite que celle-ci fut, en général, limitée à la région voisine des puits. Du moins les effets intenses, tant dynamiques que calorifiques, se manifestent-ils exclusivement, dans presque tous les quartiers, à proximité des puits. En même temps que les effets dynamiques s'atténuent assez rapidement lorsqu'on se dirige vers les fronts, leur direction paraît presque touj ours indiquer une propagation allant des puits aux diverses extrémités des travaux. Cette observation générale n'a rien que de très rationnel: les quartiers et couches ne communiquent entre eux que par les puits ou par des voies ou beurtias situés dans le voisinage des puits d'extraction, en sorte que l'explosion n'a pu se propager d'un quartier dans tous' les autres qu'en passant par cette région centrale. Mais cette observation montre qu'au moins en ce qui concerne les effets dynamiques, l'explo.sion .fut plutôt