Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 191]

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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY

ET DU PUITS PRETORIA

simple, en ce sens qu'on ne constate pas d'effet de retour violent succédant à l'effet direct. Dans certaines explosions, comme à Monongah, les chasses gazeuses, après s'être dirigées dans un quartier, en ont été refoulées avec une vitesse ou une violence très grandes, ce qui crée de sérieuses difficultés dans l'étude des effets dynamiques. Tel n'est pas le cas ici, où il y eut, d'une manière à peu près générale, amortissement de l'explosion dans la direction des chantiers, en sorte que la direction des effets dynamiques doit permettre de localiser à peu près le centre de l'explosion ou du moins d'éliminer dans cette recherche un assez grand nombre de quartiers. Effets dynamiques ; position et état des cadavres. — Nous allons passer en revue les différents quartiers en indiquant la direction et l'importance des effets constatés. 1° Towneley (Pl. VII) était exploitée à l'Ouest et dans deux quartiers au Sud. Dans ces trois directions, les effets dynamiques divergent à partir des puits et vont en s'affaiblissant progressivement à mesure qu'on s'approche des chantiers. L'effet de l'explosion fut à peu près nul dans ceux-ci. Les hommes du quartier Ouest furent non pas tués sur le coup, mais asphyxiés pendant leur fuite, sauf les quatre qui parvinrent vivants au puits. Du côté Sud, on aurait relevé des brûlures sur plusieurs corps, mais beaucoup d'autres mineurs furent retrouvés gisant assez loin de leurs places de travail, tombés après un certain parcours de fuite. L'explosion n'a donc pu prendre naissance dans les chantiers de Towneley. 2° Il en est de même a fortiori des chantiers de Tilley (Pl. VIII), où les hommes survécurent, à l'abri des gaz irrespirables, pendant une douzaine d'heures. 3° Dans Busty (Pl. IX), il n'y avait de chantiers que du côté Ouest et tous les hommes qui s'y trouvaient

furent retrouvés relativement près des fronts, soit qu'ils aient été tués sur le, coup, soit que les éboulements considérables, qui se produisirent dans les voies d'accès, ne leur aient pas permis de s'évader avant d'avoir été atteints par los gaz toxiques. Il semble bien que la flamme est parvenue jusqu'à certains chantiers où l'on retrouva des hommes très brûlés. Dans d'autres chantiers, au contraire, certains corps étaient à 40 mètres de leurs places de travail. La direction des effets dynamiques dans les voies principales de roulage montre que l'explosion n'a pas dû prendre naissance dans les chantiers de Busty. D'assez nombreux déplacements de bois témoignent, en effet, que la poussée de l'explosion fut dirigée vers ces chantiers. 4° Dans Brockwell (Pl. X), il y avait trois quartiers en activité : deux quartiers Sud, très voisins l'un do l'autre, dépendaient l'un de l'autre au point de vue de l'aérago; dans l'un de ces deux quartiers, on a trouvé les ouvriers groupés, assis en arrière de leurs chantiers ; ils attendaient sans doute leur porion, parti reconnaître les possibilités de fuite, et dont le corps fut retrouvé à une certaine distance, auprès d'une porte d'aérage ; ils avaient succombé à l'asphyxie. Dans l'autre quartier Sud, les hommes furent trouvés près des fronts et l'on constata des brûlures sur leurs cadavres. La flamme semble avoir atteint ce quartier, mais les indications d'effets dynamiques ont paru aux enquêteurs être toutes nettement dirigées vers les fronts. Reste le quartier de Brockwell Nord, où l'on travaillait à enlever les piliers en rabattant, à environ 200 mètres des puits. Tous les hommes furent retrouvés à leurs places de travail, et certains d'entre eux grièvement brûlés. On ne constate dans ce quartier aucun effet dynamique important dirigé vers les fronts ou vers les puits. Les effets dynamiques les plus caractérisés qu'on ait relevés Tome XX, 1911.

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