Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 192]

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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY

accusent une direction transversale ; ils consistent dans la destruction des cloisons et barrages qui séparent la voie principale de roulage (retour d'air) de l'entrée d'air parallèle. Tous ces barrages ont été renversés et projetés vers l'Est, c'est-à-dire vers le roulage. Une poussée de même sens a déplacé une haveuse en dépôt dans la première communication et a complètement détruit l'écurie logée dans la seconde. Quant au barrage qui séparait la voie de roulage du puits d'entrée d'air, il a partiellement disparu sous un éboulement, mais paraît avoir été projeté vers le puits d'entrée d'air, puisque ses matériaux ne se trouvaient pas dans le roulage. Les autres effets dynamiques sont relativement faibles et par leur nature marquent plutôt la direction de la dernière chasse d'air qui se produisit dans les galeries, c'est-à-dire la direction de l'effet de retour. Ce sont, par exemple, des morceaux de toile projetés contre les bois ou accrochés à des aspérités ; d'après leur position, l'effet de retour aurait été dirigé vers les fronts. Aux chantiers, il y a peu d'effets dynamiques. Il y avait quatre chantiers en activité, l'un à l'Ouest de la voie principale de roulage, les trois autres à l'Est. Dans ces trois derniers, les déraillements de bennes marquent une poussée allant vers les fronts. La conclusion qui se dégage de l'examen de la position des cadavres et de l'observation des effets dynamiques est que, si l'explosion est issue d 'une région voisine des fronts, ce ne peut guère être que du quartier Brockwell Nord. On pourrait à la rigueur supposer aussi que le point initial est dans l'une quelconque des couches, au voisinage des puits ; il n'y aurait pas désaccord absolu avec les observations d'effets dynamiques, même dans Brockwell Nord, quoique les renversements de barrages et les effeis de retour s'expliquent plus facilement avec la première hypothèse. Effets calorifiques. — Les effets calorifiques se sont

ET DU PUITS PRETORIA

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manifestés par la présence des croûtes de coke déposées sur les bois et généralement orientées. On observe d'habitude après une catastrophe que le coke est déposé sur la face du bois que ne frappe pas directement la flamme. Cette observation se confirme à West Stanley. Toutes les fois qu'il ne saurait y avoir de doutes sur la direction suivie par la flamme, les croûtes de coke marquent cette direction ; il en est ainsi en particulier dans le plan incliné de Tilley où aucun effet dynamique ne pouvait servir de guide pour déterminer le sens de l'explosion, mais où on connaît parfaitement ce sens par le simple fait de la survivance des ouvriers de Tilley. Dans Busty Ouest et dans Brockwell Sud-Ouest, où la flamme paraît être allée jusqu'aux fronts, les indications des croûtes de coke concordent parfaitement avec celles des effets dynamiques pour montrer que l'explosion s'est dirigée vers ces fronts. Dans le quartier Brockwell Nord, très poussiéreux, les dépôts de coke sur le boisage sont abondants. Dans la parallèle au roulage, les croûtes de coke indiquent une flamme venant des chantiers et se dirigeant vers le Sud. Dans l'une des communications entre le roulage et sa parallèle, les mêmes croûtes indiquent que la flamme est allée vers le roulage. A partir de ce point, les indications de direction fournies par les croûtes de coke divergent, montrant que la flamme s'est divisée et dirigée, d'une part, vers l'extrémité du roulage, d'autre part, vers les puits. Une troisième ramification de l'explosion paraît se diriger vers les chantiers Est. Vers le Sud, la flamme semble avoir passé par le retour de Brockweil Sud, peut-être également, après destruction du barrage, par la voie de l'accrochage inférieur du puits d'entrée d'air. On constaterait, d'autre part, du côté de l'entrée d'air de Brockwell Nord, un certain retour de la flamme dans la direction du Nord.