Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
492
NOTICE HISTORIQUE
vers le Sud. Le puits du Midi fut relié tout d'abord avec les onzième et quinzième niveaux (*), qui avaient été ouverts en partant du puits de la République; il servit ensuite de point de départ pour le vingt et unième niveau (correspondant au vingtième du puits de la République), puis pour le vingt-quatrième (correspondant comme cote au vingt-quatrième Nord, mais n'ayant jamais été relié avec lui), enfin pour le vingt-septième qui a eu, pendant une assez longue période, une importance toute spéciale dans l'exploitation de la mine, à titre de niveau d'épuisement collectif. L'ouverture du puits du Midi permit de développer les recherches que l'on commença, dès cette époque, à pousser un peu plus activement, sous l'impulsion donnée par M. Ch. EJoy, qui avait été chargé, à partir de 1862, de la conduite des travaux souterrains. On se borna tout d'abord à prolonger vers le Sud le onzième niveau (profondeur 102 m ,20), le quinzième (profondeur, 141 m ,50) et le dix-septième (profondeur, 162 mètres) à partir du puits de l'Orme. La minéralisation, si puissante au voisinage du puits, diminua assez rapidement dans la direction du Sud. Le remplissage quartzeux conservait bien une épaisseur de 2 à 3 mètres, mais la galène s'y raréfiait et finissait par se réduire à quelques mouches disséminées. On arrêta le dix-septième niveau un peu avant la hauteur du puits du Midi ; on prolongea au contraire le onzième jusqu'à 230 mètres et le quinzième jusqu'à 250 mètres audelàdece dernier puits. Le filon conservant les mêmes caractères, on abandonna cette région pour n'y plus jamais revenir, à raison surtout de l'importance des venues d'eau que l'on rencontra aux niveaux inférieurs. (*) Les niveaux étaient désignés par un chiffre représentant approximativement celui des dizaines de mètres de profondeur de leur sole, à partir de l'orifice du puits, avec une déduction d'une unité, la surface étant considérée comme représentant le premier niveau.
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPEAN
493
L'exploitation de la colonne riche du puits de l'Orme donna de gros bénéfices, mais il était facile de se rendre compte que ces bénéfices ne seraient pas de longue durée ; il aurait donc été prudent de les garder disponibles, en vue d'assurer l'avenir de la mine. Les actionnaires n'eurent pas cette sagesse ; ils préférèrent se répartir trois dividendes, de 50.000 francs chacun, les 8 mars 1867 et 30 juin 1864. Il faut reconnaître néanmoins qu'ils employèrent une partie des bénéfices tirés de l'exploitation de la colonne du puits de l'Orme à faire une installation qui était devenue réellement indispensable pour le développement des travaux, celle d'une machine d'épuisement au puits des Députés. Il était impossible de l'ajourner davantage, car, sans parler de la nécessité, de plus en plus évidente, dudéveloppement des travaux en profondeur, l'augmentation de la venue d'eau, par suite de l'extension de ces travaux dans le sens horizontal, avait fini par créer à l'exploitation des difficultés invraisemblables. Les pompes du puits du Chapelet et du puits de la République, rétablies dans les conditions défectueuses qui ont été indiquées plus haut, étaient sujettes à de fréquents accidents. Dès qu'il s'en produisait un , on était obligé d'arrêter le fonctionnement de la laverie et de mettre tout le personnel en cabestan pour effectuer les manoeuvres nécessaires pour la réparation. Celle-ci exigeait parfois plusieurs jours ; pendant la suspension de l'épuisement, les eaux remplissaient bien vite les voies de fond et s'élevaient ensuite dans les chantiers d'exploitation; elles y provoquaient des tassements dont l'importance se trouvait exagérée par la présence, au toit du filon, de terrains sans consistance, développant des poussées énormes ; c'étaient, suivant les niveaux, soit des sables et des argiles tertiaires, soit de la diorite décomposée. Pour assécher les travaux inondés, il fallait beaucoup de temps, le débitdes pompesétant àpeinesupérieur au chiffre delà venue d'eau. Une fois l'assèchement effec-