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NOTICE HISTORIQUE
Le rapport du conseil de surveillance sur l'exercice 1873-1874 portait la trace de ses hésitations; le conseil y insistait bien sur la nécessité de la prévoyance «n matière d'exploitation minière, mais il le faisait sans conviction, avec une confiance évidemment médiocre dans l'avenir de la mine ; il allait même jusqu'à parler de l'éventualité possible d'une liquidation. La conclusion rationnelle de l'exposé présenté aurait dû être de ne rien distribuer ou du moins de ne distribuer qu'une faible partie des bénéfices un peu imprévus que la mine venait de faire dans l'exercice; celle du conseil de surveillance était en faveur d'une distribution presque totale, avec création, en principe, d'une réserve dans l'avenir. Dans de pareilles conditions, il n'est pas surprenant que les actionnaires aient adopté les propositions qui leur étaient faites par leurs représentants autorisés. Les faits ne devaient pas tarder à montrer qu'il est imprudent de toujours compter sur l'avenir; dès l'année suivante, la situation allait devenir critique. L'existence de la mine fut sauvée par l'intervention d'un grand industriel belge, M. Gustave Dumont, fondateur de l'usine à plomb et à zinc de Sclaigneaux. M. Dumont avait commencé, un peu avant cette époque, à se préoccuper de l'amélioration des méthodes de traitement des minerais mixtes de plomb et de zinc. Amené à Pontpéan par ses relations avec M. Ch. Eloy, son compatriote, il avait été frappé de l'importance des haldes de l'ancienne exploitation, encore riches en plomb et en argent, et, après quelques essais, il s'était décidé à acheter le stock des schlamms argentifères moyennant une certaine somme payée immédiatement et une redevance par tonne, payable au moment de l'enlèvement. La conclusion de ce contrat donna quelques ressources immédiates à la mine ; d'autre part, elle amena M. Dumont à insister activement en vue de convaincre les action-
SUR L'EXPLOITATION
DES
MINES DE
PONTPEAN
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naires de la nécessité d'installations nouvelles. Il s'intéressa directement à l'affaire et obtint de l'assemblée générale tenue, le 28avril 1874, un vote de principe au sujet de l'installation, sur le puits Républicain, d'une puissante machine d'extraction ; sa confiance dans l'avenir de la mine entraîna celle d'un banquier de Rennes, M. Gic■quel, qui garantit la souscription d'une émission de 240.000 francs d'obligations, destinées à permettre la réalisation du vote de principe émis par l'assemblée et à apporter à l'outillage les améliorations les plus indispensables. Les études définitives furent entreprises immédiatement ; ■elles conduisirent à adopter un type de machine horizontale à deux cylindres de 0 m ,50 de diamètre, à détente et à condensation, prévue pour enlever, à une vitesse de 5 m ,50 par seconde, de la profondeur de 500 mètres, une charge utile de 1.000 kilogrammes, contenue dans deux wagonnets pesant ensemble 1.200 kilogrammes. La consommation de charbon de Cardiff ne devait pas dépasser 2 bg ,25 par heure et par cheval, la puissance étant mesurée au frein de Prony. Commandée à la maison Libert, de Liège, •cette machine fut livrée, le 30 octobre 1876; son montage, retardé par certains détails de la construction du bâtiment, ne fut terminé que le 30 mars 1877. La mise en service devait subir encore un nouveau retard, dû à la •difficulté qu'on éprouva à se procurer des pièces de bois ■de dimensions convenables pour la construction du chevalement; elle put enfin avoir lieu le 2 mai 1877. Les avantages de la nouvelle installation se font sentir immédiatement. Elle permit non seulement d'augmenter dans une forte proportion le tonnage extrait, mais aussi d'utiliser, pour remblayer les tailles, les stériles de la laverie au lieu d'avoir à abattre spécialement pour cet usage un certain cube de roches encaissantes. D'autre part, la circulation des ouvriers par les cages donna lieu