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NOTICE HISTORIQUE
entre les trente-quatrième et trente-cinquième coupements pour y construire un serrement très solide en maçonnerie, qui, terminé vers le 18 mai, résista à la poussée des argiles ainsi qu'à la pression de l'eau. En même temps, on établissait un autre serrement, en bois debout, dans le trentième coupement du vingt-quatrième niveau, en face duquel existait une cheminée reliant ce niveau au vingtième. Par la suite, on doubla le serrement en maçonnerie du vingtième, mais ce fut simplement par prudence. On n'eut, par la suite, aucun incident nouveau à constater au vingtième Nord. Les travaux destinés à barrer définitivement ce niveau présentaient, au moment où ils furent exécutés, un intérêt tout particulier pour l'avenir de la mine de Pontpéan, à raison de l'augmentation del'exhaure qui se manifestait, à la même époque, à la suite des recherches entreprises dans la région Sud. Pour des raisons qui ont été indiquées plus haut, M. Ch. Eloy avait toujours été peu favorable à l'extension des recherches dans cette direction. Il avait fait arrêter, le 9 juillet 1884, l'avancement du vingt-septième niveau, à une distance de 162 m ,40 du puits du Midi, tous les coupements du vingt-septième ayant fait constater que le filon était stérile, dans cette région, sur une longueur de plus de 250 mètres. M. Eloy se décida néanmoins à faire reprendre l'avancement en 1886; les onzième ■et douzième coupements ne rencontrèrent encore aucune trace de minéralisation et montrèrent seulement que le filon de diorite, assez- aquifère, se continuait au toit de la glaise bleue, séparé de celle-ci par des argiles de broyage très compactes et parfois même par un peu de schiste. Vers le milieu de l'année 1890, à 337 mètres du puits du Midi, la galerie coupa une cassure transversale, plongeant de 45° environ vers N. 20° 0. ; un jet d'eau jaillit violemment de cette cassure, donnant un débit de 700 litres par minute qui vint s'ajouter à une venue d'eau antérieure s'élevant à
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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2.500 litres. On traversa, un peu au delà de la première cassure, une "deuxième plongeant vers le Sud qui ne donna lieu à aucune augmentation nouvelle de la venue. A 363 m ,60 du puits du Midi, on suspendit l'avancement pour ouvrir le treizième coupement, qui rencontra la glaise bleue au bout de 15 mètres. On suivit en direction, au Nord comme au Sud, la glaise, intercalée en ce point ■entre les schistes au mur et la diorite au toit. L'avancement Nord ne rencontra aucune trace de minéralisation, mais il coupa les deux cassures traversées par la galerie principale; elles paraissaient se prolonger vers l'Est à travers la diorite. Dans la direction du Sud, au contraire, on vit apparaître bientôt une veine de quartz peu minéralisé: pour en faciliter l'exploration, on ouvrit deux autres coupements très rapprochés, le quatorzième à 17 mètres du treizième et le quinzième à 13 mètres du quatorzième ; en même temps, on prolongeait le treizième de 15 mètres au delà de la glaise bleue. Il traversa 3 m ,50 de diorite, puis 7 mètres de schiste, et fut arrêté finalement dans une nouvelle masse dioritique, coupée de fissures d'où l'eau jaillissait sous une charge considérable. Entre le treizième et le quatorzième coupement, on constata, au milieu de juillet 1890, qu'il se ■détachait de la direction du filon principal, au mur de la glaise bleue, une veine minéralisée qui s'infléchissait progressivement vers l'Ouest. A son origine, elle se présentait avec une puissance d'environ 5 mètres, constituée par un remplissage quartzeux où l'on-observait des épaisseurs réduites de 0 m ,05 à 0 m ,06 de galène et de 0 m ,10 à 0 m ,12 de blende. On suivit cette branche divergente par une galerie en direction et on y ouvrit un montage que l'on poussa jusqu'à 30 m ,50 de hauteur, avec l'idée d'établir éventuellement à cette cote une communication avec le vingt-cinquième niveau. Mais les espérances que l'on avait fondées à l'origine sur la découverte de la veine