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NOTICE HISTORIQUE
laissant l'entreprise dans une situation prospère. M. Le Bastard, qui avait appuyé constamment sa prudente politique, ne devait pas lui survivre de beaucoup; il ne tarda pas d'ailleurs à quitter la présidence du conseil d'administration. Ce fut M. Gicquel qui prit possession do. cette situation pour ne la quitter qu'au commencement de l'année 1903, peu avant la mise en liquidation de la société fondée en 1880. Du milieu de l'année 1890 jusqu'à cette date, la direction de l'affaire fut confiée successivement? à M. Maudet, jusqu'en 1898, puis à M. Gollion, jusqu'au . commencement de 1903. M. Jeantet en fut chargé pendant la dernière période de l'exploitation, période qui prit fin en avril 1904. L'histoire de la mine de Pontpéan, à partir de 1890, n'est pas encore assez reculée dans le passé pour qu'il soit possible de l'écrire avec les mêmes détails que celle des périodes précédentes ; nous nous bornerons donc à en indiquer les lignes essentielles. Un trait essentiel de la politique suivie pendant cette période, spécialement à l'origine, a été la préoccupation d'augmenter autant que possible la production de minerai marchand. A cet effet, il fallait tout d'abord augmenter celle du minerai brut qui, sous la direction précédente, n'avait jamais dépassé sensiblement un chiffre mensuel de 6.000 tonnes ; il fallait ensuite majorer la puissance des moyens d'extraction, qui, tels qu'ils étaient en 1890, ne pouvaient guère permettre de dépasser le chiffre ci-dessus, enfin développer les installations de préparation mécanique. Les trois éléments du problème se classaient, au point de vue des difficultés à vaincre, en sens inverse de l'ordre suivi ci-dessus. Rien n'est plus simple que de monter, avec la collaboration de maisons spéciales, toujours à l'affût de commandes nouvelles, une puissante préparation mécanique, munie des appareils les plus perfectionnés et combinée de manière à réduire au minimum
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i/EXPLOITATION
DES MINES DE PONTPÉAN
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l'intervention de l'ouvrier. Mais ce sera la pratique seule qui permettra de savoir, par la suite, si une pareille installation, créée d'un seul jet, en prenant pour base des essais faits sur un échantillon de 20 ou de 30 tonnes, se trouvera finalement bien appropriée au traitement du minerai qu'elle est destinée à concentrer, si les appareils adoptés sont réellement efficaces pour réaliser les sépa* rations nécessaires et si le nombre de ceux de chaque catégorie est convenablement proportionné aux besoins. Les variations de composition des minerais, fréquentes dans les gites métallifères, viennent trop souvent déranger, à ce double point de vue, les prévisions établies un peu sommairement à l'origine et rendre inefficaces, par suite, les combinaisons mécaniques adoptées pour simplifier les manutentions de matières. L'expérience prouve que les laveries réellement bien appropriées au traitement d'un minerai déterminé sont celles qui se sont constituées peu à peu, par un développement méthodique. Les résultats donnés par la nouvelle laverie de Pontpéan vinrent confirmer l'exactitude de ce principe. Commandée à la fin de 1890 à une grande maison allemande, la laverie devait être capable de traiter 500 tonnes de minerai brut par journée de dix heures. Le projet prévoyait : 1° Pour le concassage et le broyage, 4 concasseurs, 6 broyeurs à cylindres et 15 flèches de bocard ; le classement de grosseur était fait par des trommels, des cribles oscillants et des classeurs à eau ; 2° Pour le traitement des grenailles et des sables, 350 caisses de cribles ; 3° Pour le traitement des boues, 236 tables spéciales, formées d'une toile sans fin en caoutchouc légèrement, inclinée et animée d'un mouvement horizontal en même temps que de secousses transversales. Pour actionner ces appareils, ainsi que les chaînes sans