Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 272]

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NOTICE HISTORIQUE

de 11.400 tonnes de galène, 3.020 tonnes de blende et 890 tonnes de schlamms. On vendit en outre, pendant la période ci-dessus, 5.005 tonnes de divers produits mixtes et 2.750 tonnes de schlamms d'une teneur au-dessus de la moyenne, le tout d'une valeur marchande très faible. Enfin la laverie avait produit une centaine de mille tonnes de schlamms tenant 7 p. 100 de plomb et 200 grammes d'argent à la tonne, qui n'avaient aucune valeur marchande. Après une dépression très accentuée en 1893 et 1894, les cours des métaux se relevèrent sensiblement et par suite, la situation économique de la mine s'améliora nettement. Mais la situation financière restait difficile ; en 1895, on procéda à l'émission, au cours de 290 francs, d'un emprunt de deux millions sous la forme d'obligations hypothécaires d'une valeur nominale de 300 francs rapportant 4 1/2 p. 100 et remboursables en vingt-cinq années. Le produit de cette émission se trouva insuffisant, et la société dut demander des avances importantes à son banquier, qui n'était autre que son président. Il fallait donc soutenir la production pour payer les intérêts des dettes ainsi contractées tout en distribuant des dividendes. La conduite de l'exploitation devait naturellement se ressentir de cette situation fâcheuse ; on recourut i& nouveau aux expédients employés antérieurement pendant certaines périodes difficiles de l'existence de la mine, notamment à la suppression des traçages au mur du gite. Cette suppression eut pour conséquence non seulement dïj relever fortement les dépenses d'entretien, mais encore de rendre le roulage très difficile ; elle provoqua même* des éboulements, qui gênèrent beaucoup l'exploitation. Il fallut revenir à l'ancien système, consacré par une longue pratique. Une cause de retard dans le développement des tra-

SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN

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vaux d'exploration était l'augmentation de la longueur des traverses reliant le puits Républicain au filon, à mesure que la profondeur s'accroissait. La traverse du cinquante et unième avait déjà 110 mètres de long; celle du cinquante-cinquième, 124 mètres. Pour accélérer la préparation on ouvrit des descenderies dans le filon luimême et on amorça, sur ces descenderies, des niveaux intermédiaires, également ouverts dans le filon;. entre le cinquante et unième et le cinquante-cinquième, il exista deux de ces' niveaux, dits cinquante-deuxième et cinquante-troisième. Au moment de l'abandon définitif des travaux, en avril 1904, on avait commencé à ouvrir, sur 8 mètres de hauteur au-dessous du cinquante-cinquième niveau, un chantier desservi par un plan incliné .plongeant vers le Nord. On venait également d'ouvrir, au toit du filon, en face de la traverse du puits Républicain, un puits intérieur de 30 mètres de profondeur, destiné à préparer l'aménagement du cinquante-huitième niveau, en attendant le percement de sa traverse. Ces combinaisons étaient fort onéreuses, mais elles permettaient de soutenir un chiffre de production que l'on aurait pu réduire sans mettre en péril l'existence même de la société. Malgré l'emploi de perforatrices pour accélérer le percement des traçages au mur, le développement des travaux dans le sens horizontal n'était pas suffisamment rapide ; il était donc nécessaire, pour soutenir la production, de pousser vivement l'approfondissement du puits Républicain, par lequel étaient desservis tous les travaux au-dessous du vingt-septième niveau. Le quarante et unième niveau fut ouvert en 1891, à la profondeur de 402 mètres ; le quarante-sixième en 1894, à celle de 453 m ,50 ; le cinquante et unième en 1897, à celle de 495'°, 65; enfin le cinquante-cinquième en 1901, à la profondeur de 540 m ,93. La traverse de ce dernier ni-