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NOTICE HISTORIQUE
D'autre part, il est incontestable que le prix de revient de la galène marchande n'a pas dépassé 100 francs par tonne pendant les périodes de bonne exploitation de la mine. Si donc on avait effectué, de 1853 à 1891, la totalité de l'extraction indiquée ci-dessus, on aurait pu réaliser un bénéfice d'une centaine de francs par tonne de galène marchande, soit un bénéfice total de 25 millions de francs environ, en tenant compte de l'appoint, assez faible d'ailleurs, qu'auraient fourni la blende, Aa pyrite et les schlamms. Ce chiffre aurait permis de distribuer de gros dividendes au capital initial, tout en se ménageant des réserves importantes et en faisant les installations et les travaux nécessaires pour assurer l'avenir de la mine. En fait, les bénéfices distribués ne paraissent pas avoir dépassé 5 millions ; encore ce chiffre n'a-t-il été obtenu que grâce à des insuffisances d'amortissement qui obligèrent à faire disparaître, lors de la reconstitution de 1903, plus de 2 millions de francs de l'actif du bilan. La valeur considérable que représentait, àl'origine, la partie du gite de Pontpéan exploitée jusqu'en 1904 a donc été singulièrement gaspillée, en dehors de la période 1880-1890. Lorsque l'on essaie de tirer de l'étude du passé des prévisions pour l'avenir, on est amené à penser que les conditions d'exploitation futures du gîte de Pontpéan, quoique plus difficiles que par le passé, ne le seraient pas assez pour exclure l'éventualité d'une reprise de l'exploitation. Si cette éventualité doit se produire, il faut espérer que la réorganisation de l'affaire se fera, cette fois, avec des ressources financières suffisantes au point de vue technique et que ces ressources seront utilisées d'une manière rationnelle. L'entreprise présentera évidemment des risques, limités, dans une certaine mesure, il est vrai, par la connaissance que l'on possède des caractères de la minéralisation dans les zones supérieures. Malgré la profondeur à laquelle devront com-
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SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
mencer les travaux, malgré l'importance probable de la venue d'eau, elle resterait susceptible de donner des résultats intéressants, car elle aurait pour base un des gîtes métallifères les plus importants du continent européen.
Tome XX, 1911.
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