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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIERES DE HOUILLE
série d'essais, a un but différent ; il s'agit d'étudier le développement d'une explosion de poussières et de chercher les moyens de l'arrêter, non pas à son début, mais après une certaine extension. Cette étude répond à la préoccupation suivante : Il est entendu que l'on doit avant tout s'efforcer, par tous les moyens pratiques dont on dispose, d'empêcher l'explosion de survenir : on y parviendra d'abord en évitant tout risque d'inflammation du grisou par une bonne ventilation, par de bonnes lampes bien entretenues, par de sérieuses précautions dans les applications de l'électricité, par l'emploi d'explosifs de sûreté derrière un bon bourrage et dans les conditions les plus favorables à la sécurité ; ensuite on se prémunira contre le risque d'inflammation directe des poussières en n'employant, toujours derrière bon bourrage, que des explosifs également sûrs vis-à-vis des poussières et en évitant, s'il y a lieu, l'inilammation directe par lampes à feu nu ou arcs électriques, dans les cas très rares où des nuages très denses seraient susceptibles de se former ; enfin, et c'est un point important, on s'efforcera de rendre le gisement poussiéreux défavorable à la naissance d'un coup de poussières, et on y parviendra généralement, sans trop de difficultés, en agissant sur les causes de formation des dépôts poussiéreux, en arrosant ou en schistifiant, comme il a été indiqué dans notre rapport sur la troisième série d'essais, que préciseront et compléteront des rapports ultérieurs. Ces diverses précautions sont essentielles ; ce sont les premières que l'on doive prendre : il ne faut pas oublier qu'il est plus difficile, d'une manière générale, d'arrêter une explosion après un certain parcours que de la faire avorter à son début ; il faut penser aussi qu'une explosion limitée peut cependant avoir des conséquences désastreuses et causer de nombreuses morts d'hommes, non seulement par l'effet direct de la flamme, mais encore,.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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dans un rayon très étendu, par violence, asphyxie ou intoxication. Ces précautions suffisent-elles ? Nous ne le pensons pas. Le risque subsistera qu'un jour elles aient été mal prises ou aient fait défaut au point initial; une lampe avariée pénétrant dans une galerie accidentellement envahie par un mélange grisouteux inflammable peut provoquer une explosion de grisou ; les consignes relatives à l'emploi des explosifs peuvent avoir été violées, par erreur ou négligence ; un paquet d'explosifs peut sauter au cours du transport ou de la manipulation, etc. D'autre part, les mesures prises pour rendre le gisement poussiéreux défavorable à la naissance d'un coup de poussières, à supposer qu'elles aient été bien prises, ne sont efficaces que pour faire avorter l'explosion à son début, et dans le cas seulement où la cause initiale d'inflammation, petite explosion de grisou, ou coup de mine débourrant, n'est pas trop violente ; ces mesures seraient impuissantes à arrêter la propagation d'un coup de poussières bien amorcé, par exemple par une forte explosion de grisou. La gravité d'une explosion généralisée serait telle qu'il est nécessaire, pour la prévenir, de superposer plusieurs échelons de mesures de sécurité. La probabilité d'un accident doit être rendue d'autant plus petite que la gravité présumée de cet accident est plus grande. Ainsi se pose le problème de l'arrêt des explosions en voie de généralisation. Il est beaucoup plus difficile à résoudre que ceux que nous avons précédemment abordés ; non seulement on est conduit à chercher des moyens plus énergiques, mais surtout il est difficile d'acquérir la certitude que ces moyens produiront leur effet dans l'infinie variété de cas susceptibles de se présenter. Lorsqu'on étudie une explosion dans sa phase initiale,