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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
distance, un œil exercé observe encore très bien la flamme, et la distance assure une certaine protection contre le risque d'éclatement de la galerie. Après l'essai 287, qui donna des effets de projections particulièrement dangereux, la protection parla distance fut reconnue insuffisante, et les observateurs ont été mis à l'abri sous des casemates blindées. Pour toute la quatrième série d'essais, la galerie a été maintenue fermée à une extrémité que l'on prenait pour point initial de l'explosion, et ouverte k l'autre extrémité. Le fond fermé est constitué par un empilement de poutres de bois de 30 centimètres d'épaisseur, solidement assemblées. Elles prenaient primitivement appui sur deux massifs de maçonnerie de briques, cubant au total 27 mètres cubes; mais les essais 215 à 218 furent assez violents pour complètement démolir ces massifs ; les fragments en furent projetés jusqu'à plus de 100 mètres de distance. Pour les essais moins violents 219 à 223, le fond de bois fut rattaché par des étriers au ciment armé, et l'obturation fut complétée à partir de l'essai 224 par un barrage d'argile tassée, occupant les 4 premiers mètres de la galerie. La longueur decelle-ci fut ainsi réduite à 22(3 mètres de l'essai 224 à l'essai 274. A ce moment fut mise en service, pour l'appui du fond mobile, une très importante butée en ciment armé, sorte de merlon avec radier et deux ailes, intérieurement rempli de terre pour mieux résister contre le recul et le renversement, et mesurant dans l'ensemble 8 mètres de large, 6 mètres de profondeur et 6 m ,90 de hauteur, dont 5 m ,10 à partir du niveau du sol. La galerie reprit alors sa longueur normale de 230 mètres qu'elle conserva intacte jusqu'à l'essai 287 où les deux derniers tronçons volèrent en éclats. La galerie subsista dans cet état jusqu'à l'essai 351 avec de nombreuses fentes et de larges ouvertures de 2 à 3 mètres
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carrés sur les 12 derniers mètres. Les tronçons avariés furent ensuite enlevés et la longueur fut de 217 mètres de l'essai 351 à l'essai 495 qui termine la quatrième série. Nous serons amené à citer dans le présent rapport quelques essais d'une série ultérieure, poursuivie dans la galerie longue de 300 mètres. L'excédent de longueur se présente de la même manière au développement des explosions que les 200 mètres en tôle d'acier dont nous venons de parler. Nous rappelons qu'en principe la galerie ne comporte aucune soupape de dégagement vers l'atmosphère afin que les pressions de l'explosion puissent s'y maintenir comme elles se maintiennent dans les galeries souterraines. En fait, de légères fuites sont inévitables, soit entre les poutres du fond, soit par les joints de la trappe en tôle d'acier, qui, à 5 mètres du fond de la galerie, relie celleci k la galerie auxiliaire du ventilateur, soit par les joints des éléments successifs du tube en tôle d'acier, soit par les trous où l'on fait passer les fils électriques nécessités par les mesures chronographiques. Ces fuites sont généralement peu importantes et sans grand effet sur le développement de. l'explosion. Toutefois, à une certaine période des essais, on n'avait pas pris garde que les gaz chauds de l'explosion, s'échappantà travers les interstices des poutres du fond, en corrodaient les parois et élargissaient progressivement leur orifice de dégagement. L'étude des vitesses de propagation permit de déceler cette influence dès les essais 300 à 325; elle était alors peu sensible, mais elle s'est accentuée progressivement et est devenue particulièrement importante pour les essais 373 à 385 inclus; à partir de l'essai 386, l'étanchéité normale a été rétablie.