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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
II. — PRÉPARATION ET EXÉCUTION DES ESSAIS.
On s'est proposé, parla quatrième série d'essais, d'étudier le développement des coups de poussières en gisements plus ou moins favorables à la propagation et de voir comment se comportaient dans ces différents cas les méthodes d'arrêt que l'on se proposait d'expérimenter. On pouvait graduer l'aptitude à la propagation en faisant varier la composition, la finesse ou la pureté des poussières essayées. C'est la variation de la finesse qui a paru la plus facile à réaliser. On a donc pris un charbon donnant des poussières très inflammables ; il provenait de la fosse n° 3 des mines de Liévin, tenait de 29 à 31 p. 100 de matières volatiles, cendres déduites, et de 6 à 12 p. 100 de cendres. On l'a passé au broyeur à boulets pour avoir des grains d'une dimension atteignant l mm ,5. Les grains ont ensuite été traités dans un pulvérisateur Alsing qui donne un produit d'autant plus fin que la pulvérisation dure plus longtemps. La finesse obtenue peut encore quelque peu varier, à égale durée de pulvérisation, suivant que le charbon livré est plus ou moins dur, et les précautions prises pour avoir une provenance invariable ne mettent pas complètement à l'abri de ces inégalités. Toutefois le tableau ci-dessous donne une idée moyenne et assez approchée des finesses obtenues aux diverses durées de pulvérisation. TABLEAU
DE
TAMISAGE
Durée de passage au pulvérisateur Minutes.
0 15 30 45 60
•
—
240 p.
100
76 50 28 10 7
DES
POUSSIÈRES DE
HOUILLE.
Refus aux lamis — —
(-
200
P-
100
72,5 35,0 12,5 3,5 1,5
!•»
p-
100
55,0 21,0 7,5 1,6 1,5
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS 273
On s'est également servi dans les essais de schistes de fosse pulvérisés, assez peu charbonneux, tenant environ 9 p. 100 de matières volatiles et 87 p. 100 de cendres. Ils se laissaient moins facilement pulvériser que le charbon, comme le montre le tableau de tamisage suivant. TABLEAU
DE TAMISAGE DES SCHISTES.
Durée de passage au pulvérisateur Heures
1 11/2 2 1/2
Refus au tamis
240 p.
100
85 50 7
'200 p.
100
75 15 6
Les mélanges de poussières charbonneuses et schisteuses ont été rendus homogènes par un passage de quelques minutes au pulvérisateur. Les poussières ont été mises en place dans la galerie comme pour les essais de la troisième série. Les quantités à répandre sont mesurées au poids et non au volume en raison dos grandes variations de la densité apparente suivant la finesse, la manipulation et le tassement. Les poussières expérimentées étaient réparties en caisses exactement pesées, chaque caisse correspondant à la quantité à verser sur une longueur repérée de la galerie. L'ouvrier verse les poussières sur le sol à la main avec le geste du semeur et prend vite l'habitude de les répandre en un lit uniforme. Comme nous nous proposions d'étudier non point tant la phase initiale de l'explosion que son développement ultérieur, nous avons choisi une cause d'inflammation qui produisît simplement, régulièrement et sûrement, l'inflammation initiale dans des conditions favorables à la généralisation de l'explosion. On a fait détoner de la dynamitegomme sans bourrage au fond d'un trou de mine de 60 centimètres de profondeur et 55 millimètres de diamètre, figuré