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ET SUR LES MOYEXS DE COMBATTRE LEURS DANGERS 275 EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
par l'âme d'un canon d'acier. La charge de deux cartouches, soit 160 grammes, nous ayant autrefois causé un ou deux ratés d'inflammation, nous avons adopté uniformément la charge de 210 grammes. Les trois cartouches sont à la file et amorcées par un détonateur électrique de la force de 2 grammes. Le canon est horizontal, l'axe à 40 centimètres environ au-dessus du sol. Il a été encastré dans le fond amovible, tant que ce fond occupait sa position normale, c'est-à-dire de l'essai 215 à l'essai 218, et à partir de l'essai 275; pendant la période intermédiaire, il fut placé sur le sol de la galerie contre le fond provisoire. Nous rappelons que les poussières sont simplement déposées sur le sol devant le canon comme sur toute la longueur de la galerie, sans mise en suspension préalable. Après chaque essai, on met en marche le ventilateur qui souffle 8 à 9 mètres cubes par seconde, avec une vitesse de 3 mètres par seconde. On procède en même temps à un balayage soigné en progressant dans le sens du courant d'air de façon que les poussières soulevées par le balayage soient entraînées par le courant vers l'orifice libre. Pour réaliser un meilleur nettoyage, on a quelquefois jugé nécessaire de compléter le balayage par le soufflage du sol et des parois. Un certain nombre de branchements permettent de raccorder un tuyau de soufflage en caoutchouc à une canalisation d'air comprimé à 1/7 d'atmosphère ; au moyen de la buse qui termine le tuyau de caoutchouc, on chasse la poussière de toutes les surfaces et de tous les recoins où elle a pu rester fixée. Les nuages ainsi soulevés sont constamment évacués vers l'orifice libre par le courant d'air que produit le ventilateur toujours en marche. Ce procédé de soufflage, plus expéditif et plus efficace que le nettoyage par le vide, donne de très bons résultats.
III. —
APPAREILS DE MESURE.
Divers appareils permettent de mesurer et d'enregistrer les vitesses de propagation de la flamme, les vitesses de propagation d'une onde de pression déterminée, la variation de la pression en un point, les maxima ou minima de pression. L'outillage est complété par des dispositifs de prise de gaz au cours de l'explosion. Chronographe enregistreur. — Le chronographe enregistreur est utilisé pour l'enregistrement et la coordination de diverses mesures de temps [fig. 5). Un cylindre de 0 ra ,50de longueur et 0 m ,20 de diamètre tourne à une vitesse réglable par l'effet d'un poids et d'un régulateur à ailettes ; il est recouvert d'une feuille de papier enfumé. Les signaux à enregistrer s'inscrivent par le moyen d'indicateurs Déprez. Une plume est montée sur une minuscule armature oscillant sous les efforts antagonistes d'un ressort et d'un petit électro-aimant. Plusieurs de ces indicateurs sont montés sur un même chariot qu'une vis sans fin déplace parallèlement aux génératrices du cylindre enfumé pendant la rotation de celui-ci. Ainsi, tant qu'il n'y a ni interruption, ni rétablissement de courant, chaque plume trace une hélice ; à l'instant précis où le courant est mis ou interrompu, le trait dévie ; le commencement de la déviation marque l'instant à enregistrer. La déviation totale, qui, pour la pointe de la plume, est d'environ 2 millimètres, dure de 1 à 3 millièmes de seconde. Cette courte durée permet d'enregistrer jusqu'à plusieurs signaux par centième de seconde; on peut ainsi relier l'un des indicateurs à un diapason, entretenu électriquement et donnant 100 vibrations doubles par seconde. Chaque centième de seconde s'inscrit sur la feuille par un établissement et une interruption de couTome I, 1912.
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