Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
276
EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
rant. C'est par rapport à cette courbe du diapason que sont comptés tous les instants marqués par les divers indicateurs. La précision de la lecture dépend de la vitesse de rotation du cylindre. Habituellement, pendant la quatrième série, on a fait en sorte que 1 centième de seconde soit représenté par environ 3 millimètres; l'épaisseur du trait étant d'environ un cinquième de millimètre, on peut lire le millième de seconde. Pour des essais plus précis, on a fait tourner le cylindre de manière que le centième de seconde soit représenté par 10 millimètres, et les erreurs de lecture sont ainsi de l'ordre de 1/5.000 de seconde. La précision réelle est limitée par l'erreur pouvant résulter des différences entre les magnétismes < rémanents des divers électro-aimants. Pour évaluer l'ordre de grandeur de cette erreur, nous avons opéré de la manière suivante : les intensités et résistances étant, sur les différents circuits, les mêmes qu'au cours d'un essai de galerie, nous avons réuni tous les fils des divers indicateurs à une même ligne sur laquelle nous avons provoqué des interruptions de courant. Les instants des débuts des déviations lus sur la feuille du chronographe n'ont accusé aucune différence, la précision de la lecture atteignant ce jour-là le 1/3.000 de seconde. Mesure de la vitesse de propagation de la flamme. —
Pour mesurer la vitesse de propagation moyenne de la flamme entre deux points quelconques de la galerie, on fait passer eh chacun de ces points un circuit électriquerelié à un indicateur Déprez. Il faut que le circuit serompe au moment où il est touché par la flamme ; il faut en même temps qu'il soit constitué par des conducteurs assez résistants pour n'être pas arrachés ou brisés par les chassesd'air, parfois très violentes, quiprécèdentla flamme. Le conducteur est un fil de cuivre isolé lié pour plus derésistance à un fort fil de fer ; sur ce fil de cuivre est
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
277
attaché un détonateur au fulminate de mercure. Nous avons fait établir plusieurs types successifs de ces détonateurs. Dans un premier type, l'inflammation était transmise au fulminate par une mèche à très grande vitesse de combustion ; si la durée de combustion de cette mèche à l'intérieur du tube du détonateur était négligeable, il n'en était pas de même de la durée d'inflammation de la partie de la mèche sortant du tube; cette durée, qui atteignait plusieurs centièmes de seconde, dépendait de la plus ou moins bonne confection de la mèche. Nous avons obtenu de meilleurs résultats en supprimant la mèche ; la flamme accède, par le tube vide, au fulminate placé au fond ; mais cet accès n'est pas toujours suffisamment aisé et dans notre dernier type de détonateur, la paroi du fond du tube, au lieu d'être pleine, comporte un petit trou de 1 millimètre de diamètre qui met le fulminate directement en contact avec l'atmosphère environnante. Ou obtient alors de bons enregistrements des instants de passage de la flamme. Toutes les fois que celle-ci était assez rapide pour que les différences entre les instants de passage en divers points d'une même section droite fussent négligeables, on a trouvé concordance, au centième de seconde 'près, avec les indications très précises données par les enregistreurs Carpentier dont nous parlerons plus loin. On pourra faire observer que le fulminate détone à une température inférieure à celle correspondant aux flammes lumineuses et qu'ainsi le détonateur peut sauter avant l'arrivée do la flamme proprement dite quand il se trouve atteint par la zone en voie d'échauffement. Mais cette zone est assez peu étendue pour que la différence éventuelle soit insignifiante, comme le montre la comparaison avec les enregistreurs Carpentier, au moins pour tous les cas de rapide propagation. Dans les autres cas, il serait