Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 141]

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EXPERIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

illusoire de chercher à mesurer avec une grande précision le temps que met la flamme à parcourir une certaine longueur de galerie, car ce temps est lui-même mal défini, et il s'écoule un certain nombre de centièmes de seconde entre les instants où la flamme atteint les différents points d'une même section droite. Mesure des pressions maxima. — Les pressions maxima sont mesurées au moyen d'appareils à crushers analogues à ceux qui sont employés dans l'étude des explosifs et le

Plan

Coupe

Profil

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FIG.

2. — Mesure des pressions maxima par les crushers.

tir de l'artillerie {fig. 2). Le cylindre A est vissé sur la paroi de la galerie ; la pression s'exerce sur le piston B; celui-ci s'appuie sur le bouchon C par l'intermédiaire du cylindre crusher D, en cuivre, de 2 ram ,60 de hauteur et l mm ,60 de diamètre. L'écrasement de ce petit cylindre par l'effet de la pression est mesuré au centième de millimètre et donne la charge maximum supportée, par comparaison avec une table de tarage établie au moyen de l'appareil Amagat au Laboratoire des Poudres et Salpêtres à Paris. On sait que les crushers sont susceptibles de fonctionner de deux manières différentes ; si la mise en pression est suffisamment lente, il y a constamment équilibre entre la charge supportée et la résistance à l'écrasement ; c'est dans ces conditions que les crushers sont tarés, et

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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c'est l'hypothèse que. nous avons admise pour nos mesures de pression. Mais si la mise en pression est extrêmement brusque, si petite que soit la valeur linéaire de l'écrasement, la vitesse peut être telle que la force vive du piston, au moment où il devrait y avoir équilibre entre la pression et la résistance à l'écrasement, ne soit pas négligeable. Elle s'amortit alors par un supplément d'écrasement du crusher, qui marque ainsi une pression plus forte que celle qui a été réellement atteinte dans la galerie. Dans le cas des mises en pression extrêmement brusques, une autre cause d'erreur peut également se rattacher à la disposition adoptée pour mettre en communication le fond du cylindre avec l'atmosphère de la galerie toutes les fois que ce cylindre n'est pas simplement vissé sur une plaque de fer remplaçant un verre de hublot. Cette communication se fait alors par un tube d'environ 8 centimètres de longueur qui traverse la tôle et le garnissage de bois ; la transmission de la pression est accompagnée de réflexions d'ondes suivant les lois que nous établirons ci-dessous, et selon les variations de section du dispositif de mise en communication, et, suivant la manière dont varie la pression, il peut en résulter des différences soit en plus, soit en moins. Ces causes d'erreur ne jouent que dans le cas où le maximum de pression est réalisé par une montée très brusque de la pression, et alors les mesures sont sujettes à caution. Mais dans les autres cas on doit les tenir pour exactes. Nous avons parfois complété les indications données par les crushers par des mesures de pressions minima. La galerie se met en effet en dépression aussitôt après chaque explosion, et il était intéressant à divers points de vue d'avoir une idée de la grandeur de cette dépression. Nous avons utilisé les sondes Thomson qui servent aux marins pour mesurer les profondeurs. Un tube de petit diamètre, en verre, fermé à une de ses extrémités et intérieure-