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EXPÉRIENCES SUR LES POCSSIÈRES DE HOUILLE
la pointe de la flamme arrive parfois à 50 mètres de l'origine, dans la région axiale, vers le moment où elle atteint le plafond de la galerie à 30mètres seulement de l'origine. Ces différences doivent d'ailleurs s'atténuer à mesure que les explosions se développent et que la combustion devient plus vive ; et en effet, vers 150 à 200 mètres, nous n'observons pas une différence de 1 / 100 de seconde entre l'instant de la rupture d'un détonateur au plafond et l'impression photographique de la flamme sur un appareil Carpentier impressionné par la lueur qui progresse dans la galerie dans la région axiale. Le temps employé par la flamme pour parcourir la longueur totale de la galerie est encore une assez bonne caractéristique de la violence de l'explosion. Toutefois, certaines irrégularités inévitables dans la mise en place des poussières ou leur pulvérisation peuvent faire qu'un gisement généralement favorable présente, au voisinage de l'origine, une zone un peu moins propice à la propagation; il peut en résulter un retard sensible de l'arrivée de la flamme à l'orifice, sans que pour cela l'explosion soit moins violente en son développement final. Mais sous réserve de quelques légères irrégularités de ce genre, les durées totales de parcours se graduent dans l'ensemble, aussi bien que les vitesses finales, dans l'ordre des inflammabilités relatives. Pour une poussière pulvérisée 20 minutes et à la dose de 450 grammes par mètre cube, la durée totale de parcours est de . 1,56 seconde à 2,37 secondes. Pour une poussière pulvérisée 30 minutes et à la même dose, la durée totale est de 1,30 à 1 ,63 seconde. La quantité influe principalement sans doute pour les poussières grossières. De la poussière pulvérisée 15 minutes a donné un coup à balancements avec 8 secondes de parcours à la dose de 225 grammes, des durées de 1 ,70 à 2,04 secondes à la dose de 450 grammes et 1 ,20 seconde à la dose de 900 grammes par mètre cube.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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Al'orificedela galerie,lailammes'épanouitsurunesoixan' taine de mètres de longueur, une vingtaine de mètres dehauteuretde largeur. La longueur de l'épanouissement atteint parfois jusqu'à 100 mètres. Cette longueur et cette hauteur d'épanouissement pour les grandes flammes ne présentent pas de relation très précise avec la nature du gisement poussiéreux. La direction et l'intensité du vent, qui agissent quelque peu sur la forme du nuage poussiéreux projeté hors de la galerie avant l'arrivée do la flamme, ne sont pas sans influer dans une certaine mesure sur la forme et les dimensions de cet épanouissement. Pressions réalisées par les explosions. — Les explosions peuvent être aussi caractérisées parles pressions qu'elles développent dans la galerie. Dans les coups à balancements, la pression n'est guère que de 200 à 300 grammes par centimètre carré dans les diverses parties de la galerie; mais dès que la flamme progresse assez vite pour échapper à l'appel en arrière, et réalise le coup de poussières franc, on obtient des pressions plus élevées, surtout vers l'orifice. C'est en effet vers l'orifice, comme nous l'avons indiqué, que la pression atteint sa valeur maximum. Assurément, tout au voisinage du canon, la détonation initiale de la dynamite produit une onde comprimée très brève, aplatissant les crushers comme le ferait une pression statique de 3 à 4 kilogrammes ; mais cette pression de l'onde produite par la dynamite s'atténue avec la distance, en sorte qu'au bout de 50 ou 100 mètres, ce premier maximum devient inférieur ou égal à celui que réalise un peu après l'explosion des poussières ; les appareils à maxima enregistrent alors cette dernière pression qui est celle qui nous intéresse pour le moment. Cette pression dépasse rarement 1 ou 2 kilogrammes jusque vers 150 mètres de l'origine de la galerie ; elle peut monter