Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 154]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

304

EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

ensuite jusqu'à 3 ou 5 kilogrammes vers 180 mètres et atteint parfois, au voisinage de l'orifice, des valeurs considérables que nous n'avons pas encore pu mesurer exactement. Dans tous les cas, il y a une progression rapide, toujours à peu près suivant la même allure, en sorte que la mesure de la pression maximum, au voisinage de l'orifice donne une assez juste idée de l'allure générale de l'ex-' plosion et de sa violence relative. Les pressions maxima, réalisées au voisinage de l'orifice, se classent suivant le degré d'inflammabilité du gisement poussiéreux et l'allure de l'explosion, dans un ordre correspondant à celui des durées de parcours totales. La pression finale est inférieure à 2 kilogrammes pour les durées supérieures à 2,25 secondes, comprise entre 2 ët 3 kilogrammes pour les durées comprises entre 2 et 2,25 secondes, de 3 à 4 kilogrammes pour les durées comprises entre 1,75 et 2 secondes, de 4à8 kilogrammes pour les durées comprises entre 1,60 et 1,75 seconde, et généralement supérieure à 8 kilogrammes pour les durées inférieures à 1,60 seconde. Ainsi, les hautes pressions .sont corrélatives des grandes vitesses de propagation de la flamme. Avant même de posséder les appareils d'enregistrement Carpentier, les sondes de pression nous avaient permis de reconnaître d'une part que le maximum vers l'orifice de la galerie survenait juste au moment du passage de la flamme, et d'autre part que ce maximum était atteint très brusquement, de telle sorte qu'il n'y avait quelquefois qu'une fraction de centième de seconde d'intervalle entre les déclenchements de deux sondes réglées l'une pour 0 k -,500, l'autre pour 13 kB ,500 par centimètre carré (essai 201, à 10 mètres de l'orifice). La chute de pression suivait au bout de 1 à 3 centièmes de seconde et durait quelques centièmes de seconde. Les hautes pressions observées sont donc des pressions instantanées, de véritables

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

305

chocs qui expliquent certains effets brisants dont nous ci-

terons un exemple un peu plus loin.