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EXPÉRIENCES
SUR LES
POUSSIÈRES DE HOUILLE ET
est certain que tout ce qui tombe de chaux sur le sol réalise une sorte de schistification. Pour se rendre compte de l'influence de ce dernier effet, on a, dans la galerie d'essais, soigneusement dépoussiéré les parois, puis, pour obtenir un résultat plus net, si possible, on a exagéré l'action du chaulage sur les poussières du sol en répandant sur le radier seul une quantité de chaux proportionnelle, eu égard à la section de la galerie, à celle que l'on emploie habituellement dans les galeries du fond pour le sol et les parois. On a commencé par déposer les poussières sur le sol seulement, à la dose de 450 grammes par mètre cube, et on y a répandu 4 litres par mètre courant de lait de chaux constitué par une partie en poids de chaux vive pour trois parties d'eau; la zone chaulée a été piétinée, comme le serait une galerie de mine, et il s'est formé une boue gluante; le chaulage n'étant habituellement pratiqué qu'à intervalles assez éloignés, on a attendu quatre jours ; le gisement était piétiné de temps à autre; finalement une partie de la poussière charbonneuse adhérait assez fortement au radier ; au-dessus étaient de petites plaques et des grains de poussières de charbon et de chaux mélangées et plus ou moins agglomérées. Dans ces conditions, la flamme, après 80 mètres d'explosion initiale, a franchi la zone de chaulage de 100 mètres de longueur. Il ne faut donc compter sur le chaulage que comme un bon moyen de dépoussiérage des parois, et s'en rapporter à ce que nous avons dit de la schistification pour l'action de la chaux sur les poussières du sol.
SUR
LES
MÉTHODE
MOYENS DE
DES ET
COMBATTRE
ARRETS-BARRAGES ; ARROSAGE
LEURS DANGERS
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SCHISTIFICATION
CONCENTRÉS.
Généralités sur les méthodes d'arrêt des explosions violentes. — Les essais sur les zones d'arrêt basées sur le principe de l'arrosage et de la schistification, ont donné, on ne saurait se le dissimuler, des résultats médiocrement encourageants. Pour arrêter une explosion violente, il faut recourir, sur toute la longueur de la zone d'arrêt, à des proportions d'eau ou de schistes assez élevées pour qu 'il devienne difficile dans la pratique d'avoir la garantie que les taux nécessaires seront maintenus à tout instant. Si l'on compare les deux méthodes d'arrêt, on constate que l'eau présente une meilleure efficacité relative ; en ajoutant au poids de poussières charbonneuses un poids d'eau trois à quatre fois plus élevé, on a presque toujours obtenu l'extinction de la flamme dans les conditions des essais, tandis qu'en ajoutant le même poids de schistes pulvérisés, on n'a jamais obtenu l'arrêt de la flamme. Cette différence d'effets se comprend aisément : l'eau agglomère les poussières en boue ; alors même que cette boue serait projetée dans l'atmosphère de la galerie, 1 élément combustible s'y trouve en un moindre état de division que lorsqu'il est soulevé à l'état sec au sein du mélange schisteux; mais surtout il faut songer au grand nombre de calories absorbées par la vaporisation de l'eau, dont il n'y a point l'équivalent dans réchauffement des schistes ; enfin la vapeur d'eau dégagée est un nouvel obstacle à la propagation de la combustion. L'eau possède ainsi un pouvoir extincteur plus élevé que les schistes. Mais cet avantage relatif est compensé par des inconvénients pratiques qui rendent peut être l'arrosage Tome I, 1912.
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