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EXPÉRIENCES
SUR
LES
POUSSIÈRES
DE
HOUILLE
ainsi de suite jusqu'à ce que le nuage cesse d'être inflammable. Distinction des milieux poussiéreux au point de vue de l'aptitude à la production et à la propagation des coups de poussières. — Cette discussion éclaire singulièrement les conclusions que nous formulions à la suite de notre troisième série d'essais. Nous indiquions que, parmi les gisements poussiéreux susceptibles de former des nuages inflammables, il fallait distinguer d'une part les gisements assez favorables pour pouvoir donner naissance à une explosion généralisée, et d'autre part ceux qui ne pouvaient que propager une explosion bien amorcée ; nous ajoutions que les limites entre ces deux sortes de gisements, déterminées par l'expérience, dépendaient non seulement de leur composition, mais encore, vraisemblablement, des conditions initiales ou des dimensions ou dispositions de la galerie. Ces résultats sont confirmés, ces prévisions sont vérifiées et complétées par les considérations que nous venons d'exposer. Il peut exister des poussières assez inflammables pour que la courbe soit tout entière au-dessus de la droite {fig. 41). Dans ce cas, toute inflammation communiquée en un point du nuage poussiéreux provoque une explosion à allure progressive, même si les conditions initiales sont telles que le nuage poussiéreux soit au repos au moment de l'inflammation. Nous n'avons pas eu le moyen de vérifier s'il existe réellement de telles poussières, parce que nos procédés de mise en suspension des poussières mettent l'air en mouvement et créent des remous. Supposons maintenant que la courbe et la droite se coupent. Nous réalisons, à l'origine de l'explosion, des conditions de pression, d'agitation de l'air, de température auxquelles correspond une vitesse initiale de com-
ET
SDR
LES
MOYENS
DE
COMBATTRE
LEURS
DANGERS
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bustion C; (fig. 43) ; cette combustion se produisant contre le fond de la galerie, on a, tout au moins dans les premiers instants, W 9 = 0, et les tranches d'air poussiéreux où la flamme va se propager prennent la vitesse WO0 = (X — 1) C, ; ensuite, dès que cessent les conditions de pression, agitation et température particulières à la cause initiale, la propagation est régie par les lois de combustion du nuage poussiéreux formé, et la vitesse de combustion est celle qui correspond à la vitesse d'entrainement du milieu dans lequel se propage la flamme ; sa valeur Cp est déterminée par le point M 0 de la courbe C dont l'abscisse est W«„. 0/
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FIG. 43.
Suivant la nature du gisement poussiéreux expérimenté et le degré d'irrégularité des parois, et, par suite,' suivant la position de la courbe C qui y correspond, par rapport à la droite D, le point M0 tombera, pour des conditions initiales données, soit à droite, soit à gauche du point B. Dans le premier cas, l'explosion se développera avec une violence progressivement croissante et le coup de poussières généralisé sera déclenché ; dans le second cas, l'explosion s'amortira progressivement, le point M tendra à se rapprocher du point A, pour lequel il y a généralement affaiblissement du taux de soulèvement, jusqu'à l'extinction finale.