Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
526
EXPÉRIENCES
SUR LES POUSSIERES DE
HOUILLE
rer. Supposons les gaz ramenés à la pression atmosphérique afin de comparer les volumes à pression égale ; ces gaz occuperaient alors 122 mètres de galerie. 122 Le rapport r—; -— 5,4 des volumes après et avant combustion, évalués sous même pression, est le rapport X effectivement réalisé pour l'ensemble des gaz brûlés, à l'instant 1,175. Cette mesure est inférieure à la valeur de 6,5 que nous avons calculée; la différence est attribuable au refroidissement et aux fuites. Cette différence s'accentue quand l'explosion s'étend davantage; le refroidissement s'est continué ; les joints des tronçons en fer, les trous de boulons ouverts pour le passage de fils, les boulons insuffisamment serrés créent le longde la galerie toute une suite de points de fuite par où s'échappe une quantité de gaz d'autant plus importante que la pression devient plus forte. Refaisant la même construction et le même calcul pour l'instant 1,470 où la flamme atteint la cote 165,28 et tenant compte, dans le calcul, des variations de la pression en arrière de la flamme, on trouve X =4,9. Nous avons établi ces déterminations pour les divers essais et obtenu les résultats suivants : VALEURS
MOYENNES DE AUX MOMENTS
X
NUMÉROS
de l 'esBai
482 484 486 487 489
ENTRE
L 'ORIGINE
ET
LES
OU LA FLAMME PARVIENT A
85,37
144,67
4,9 4,3 5.8 5,5 5,4
— 5,4 — —
COTES CES
CI-DESSOUS
COTES.
165,28 205,25
— — — 4,9
3,7 — — —
Les comparaisons faites à la cote 85,37 montrent des différences sensibles entre les divers essais ; il ne doit
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS
DANGERS
527
pas y avoir, semble-t-il, de si grandes différences entre les vitesses de refroidissement. La principale cause de variation paraît être l'importance relative des fuites dans le fond de la galerie ; une réparation eut probablement lieu entre les essais 484 et 486 ; les fuites s'accentuent graduellement et le coefficient X baisse jusqu'à la réparation suivante. Pour évaluer la part de détente qu'il convient d'attribuer soit aux fuites, soit au refroidissement, on peut, par des essais spéciaux, faire des déterminations delà température moyenne des gaz brûlés en arrière de la flamme, par exemple, par la mesure de vitesses d'ondes de choc de détonations secondaires, combinées avec des analyses de gaz, suivant la méthode indiquée plus haut. 'Mais, comme ce sont des recherches entièrement postérieures à la quatrième série et non terminées à l'heure actuelle, nous nous réservons de donner plus tard les développements que comporte le sujet. Développement de l'explosion dans une galerie à orifice libre. — Reprenons l'étude du développement de l'explosion en galerie libre. Pendant la première seconde à peu près, ce développement n'est pas influencé par la présence d'un orifice libre à l'extrémité de la galerie, car aucune onde inverse n'a eu le temps d'en revenir ; l'explosion progresse à partir du cul-de-sac, comme si la galerie était indéfinie, sans obstructions ni résistances aux mouvements de l'air, comme aussi sans causes de détente des chasses d'air; seules, les fuites font sentir leur influence et modifient quelque peu l'allure de l'explosion; sous cette réserve, il ne doit pas y avoir de différence importante entre ce qui se passe dans la galerie d'essais et ce qui se passerait dans une galerie souterraine à parois à peu près lisses, pour une explosion prenant naissance à une distance assez grande