Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 272]

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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

résistances de l'arrêt-barrage ne produisent pas d'effet perceptible jusqu'à l'instant 0,900 à la cote 144,67, ni par suite jusqu'à l'instant 1 ,150 à la cote 85,37 ; par conséquent, au degré de précision de nos mesures, l'allure de la flamme, de l'origine à la cote 100, est exactement la même que s'il n'y avait pas d'arrêt-barrage. Ensuite les résistances deviennent sensibles ; c'est que le passage des premières ondes réfléchies issues de l'orifice a fait passer de 30 à 55 mètres par seconde la vitesse de l'air; de ce fait, les résistances, à égale obstruction, sont à peu près triplées, si elles croissent comme le carré de la vitesse de l'air ; en tous cas, elles sont fortement augmentées; d'àutre part, ces plus grandes vitesses d'air accélèrent la précipitation, des scories, dont la mise en mouvement doit opposer une résistance notable au mouvement de l'air. En mesurant de combien la somme des entraînements des ondes inverses est inférieure à ce qu'elle serait sans la présence de l'arrêt-barrage, on constate que les ondes réfléchies par l'effet des résistances qu'oppose ce dispositif ont un entraînement total dont la valeur absolue atteint environ 15 mètres par seconde quand la vitesse de l'air s'est élevée jusque 80 mètres et 30 mètres par seconde, quand elle s'est élevée jusque 110 mètres environ,; les ondes réfléchies à ce dernier moment atteignent la cote 144,67 vers l'instant 1,200 où l'on voit qu'elles compensent exactement les ondes dilatées venues de l'orifice libre ; plus tard, elles l'emportent sur ces dernières ; mais alors le tracé ne résulte pas de constructions directes, mais d'estimations comparatives et n'est donné qu'à titre d'indication. L'effet de ces ondes condensées réfléchies par l'arrêtbarrage est d'élever la pression, de diminuer la vitesse de l'air et de ralentir la flamme. Ces effets sont nets, mais ils ne jouent pas un rôle considérable dans le développement dev l'explosion.

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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Extinction de la flamme par l'arrêt-barrage. — Ce qui est tout à fait caractéristique, c'est l'extinction de la flamme vers la cote 156. L'observation visuelle ou photographique indique comme point d'arrêt de la flamme celui où les gaz brûlés et les matières solides qu'ils tiennent en suspension cessent d'être incandescents, leur température s'étant abaissée au-dessous de 800° environ ; les détonateurs placés dans la galerie marquent le point où leur température est descendue au-dessous de 200°. Or, après cessation de toute combustion vive, les gaz brûlés se refroidissent, mais pas instantanément, et comme leur vitesse atteint, dans l'exemple choisi, 200 mètres par seconde, on conçoit que, par les deux procédés d'observation ci-dessus indiqués, on puisse être conduit à placer le point d'arrêt de la combustion plus loin qu'il ne fut en réalité. C'est pourquoi certaines apparitions de flammes à l'orifice peuvent être légitimement classées comme de véritables extinctions. Au contraire, les diagrammes permettent de déterminer le point exact où la combustion vive a cessé. Si l'on considère, en effet, la courbe des entraînements dans la région des gaz brûlés, on sait que la courbe s'élève progressivement par l'effet des ondes condensées, issues de la flamme. Mais dès que cesse la combustion, aucune onde condensée n'émane plus de la zone de séparation de l'air et des gaz brûlés, et la détente commence. On voit la courbe de détente se dessiner aux deux points d'enregistrement, à peu près comme dans les essais à galerie libre, mais avec cette particularité que la ligne qui figure le trajet de la première onde élémentaire de détente, coupe la trajectoire de la flamme, non plus à l'orifice, mais à une cote de l'intérieur de la galerie qui, pour l'essai cité, est la cote 156, au milieu du dispositif. La connaissance de ce point d'extinction est une donnée intéressante dans l'étude du fonctionnement des arrêts-barrages. On remarquera,