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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
suivi les essais dont il va être rendu compte. Les essais à l'injecteur montreront quels sont les dangers d'inflammation des nuages poussiéreux par flammes ou étincelles. Ces essais, mais surtout ceux au tube, donneront un moyen simple et assez pratique de classer les échantillons de poussières suivant leur inflammabilité relative. Enfin les uns et les autres apporteront des documents qui pourront être utilisés ultérieurement pour l'étude complexe des coups de poussières. Gomme il ne s'agit plus ici, comme dans d'autres séries d'essais, de chercher à débrouiller un phénomène complexe suivant une méthode et un enchaînement d'idées dont il est sage de ne point se détourner, mais bien d'amasser des documents permettant de mieux connaître le phénomène élémentaire qui est à la base de ces effets complexes, nous croyons utile de faire précéder la description de nos essais d'un chapitre où seront relatés les résultats obtenus dans le même ordre d'idées par d'autres expérimentateurs. La seconde partie de cette étude comprendra donc trois chapitres : Chapitre v. — Résumé des expériences exécutées par d'autres expérimentateurs ; — vi. — Essais d'infiammabilité au tube ; — vu. — Essais d'infiammabilité à l'injecteur à poussières.
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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CHAPITRE V. RÉSUMÉ DES EXPÉRIENCES EXÉCUTÉES PAR D'AUTRES EXPÉRIMENTATEURS.
Le fait qu'un nuage de poussières de houille peut prendre feu au contact d'une simple flamme est connu depuis longtemps, mais les conditions nécessaires ne sont pas toujours aisées à réaliser, et divers expérimentateurs n'y sont pas parvenus, en sorte que l'on a pu soutenir et l'on soutient peut-être encore parfois l'opinion qu'une telle inflammation est impossible. Plusieurs inflammations de poussières par lampes à feu nu ou brasiers ont pourtant été signalées il y a déjà longtemps, soit au fond, soit au jour, et notamment au puits Montmartre près Saint-Étienne, à Commentry, dans le Gard, aux mines d'Anzin, etc. Le Bulletin de la Société de F Industrie minérale (2 e série, t. IV, 1875, p. 221) cite les inflammations survenues au puits Montmartre dans les termes suivants : « Dépuis vingt-deux ans que dure l'exploitation de la grande couche du puits Montmartre n° 1, on n'a jamais observé la moindre trace de grisou. « A l'intérieur, deux accidents ont eu lieu en 1869, dans deux chantiers différents, par suite de l'inflammation des poussières. « Ces deux chantiers, dont la température n'excédait point 18°, étaient très secs et tracés dans un charbon réduit à l'état de pulvérin (on était en neuvième et dixième tranche). Les enfilages et garnissages étaient, comme dans beaucoup d'autres chantiers, faits en palplanches jointives à joints soigneusement garnis de foin. « Une épaisse fumée, provenant de la suspension dans 1 air des particules les plus ténues des poussières, remplis-