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EXPÉRIENCES
SUR
LES
POUSSIÈRES
DE
HOUILLE ET SUR LES MOYENS
sait le chantier pendant le travail des piqueurs et encore longtemps après. « Cette fumée, désagréable à l'odorat, produisait rapidement à la gorge une sécheresse fort pénible, au point que les piqueurs ne pouvaient guère travailler plus de dix minutes, et allaient ensuite respirer de l'air pur et se reposer au pied du chantier dans le niveau de roulage, très bien aéré par un courant d'air assez intense. Les lampes, à feu nu, étaient à 1 mètre ou l m ,50 du front de taille. « A un moment donné survint, du massif où travaillaient les piqueurs, une coulée de menu de faible importance, mais assez forte cependant pour occasionner un remous dans l'air du chantier. Les poussières s'enflammèrent aux lampes, il se produisit une petite détonation, et l'embrasement des poussières eut ,lieu sur 7 ou 8 mètres de longueur. Flamme rouge. Les piqueurs furent légèrement brûlés aux bras et eurent la barbe et les cheveux grillés. « Dans les deux accidents, les circonstances ont été identiques. « A l'extérieur, sur le plâtre du même puits, a eu lieu, en 1871, une inflammation des poussières charbonneuses, produite par le contact de celles-ci avec le foyer d'une grille placée à 4 mètres d'un crible sur lequel on venait de verser une benne. Un trieur a eu quelques légères brûlures aux mains et à la figure. « Une autre explosion s'est produite en octobre 1874, à l'extérieur du puits Montmartre, sous les estacades de chargement. Au moment où on versait sur un crible une benne de charbon très fin, la poussière, entraînée par un léger courant d'air, alla s'enflammer à une petite grille allumée, placée à l m ,50 du pied du crible; une explosion se produisit, et la flamme, une flamme rouge, brûla aux mains un trieur placé à un mètre plus loin, et assez griè-
DE
COMBATTRE
LEURS
DANGERS
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vement pour occasionner une incapacité de travail de huit jours. Un voiturier placé à 2 m ,30 encore plus loin dans le sens du courant d'air, a eu les cheveux légèrement grillés. » Ces faits sont rappelés dans une note des Annales des Mines (7 e série, t. VII, 1875, p. 179). Cette note est suivie du mémoire de Vital relatif à l'inflammation de poussières survenue le 2 novembre 1874 dans la houillère de Campagnac et aux intéressantes expériences que fit alors cet auteur pour mettre en évidence le danger des poussières. , EXPÉRIENCES DE VITAL.
L'appareil dont il s'est servi pour provoquer l'inflammation et qu'il qualifie de canon, par assimilation aux chantiers de mine, est, en réalité, un chalumeau à gaz d'éclairage et poussières de houille. Il s'agit donc bien d'une mise de l'eu par flamme, et ces essais rentrent dans la catégorie de ceux dont nous nous occupons en ce moment. Les poussières préalablement déposées dans un tube cylindrique de 2 mètres de long et 35 millimètres de diamètre, qualifié de galerie f>ar assimilation, ne sont pas, à proprement parler, mises en suspension avant l'essai ; mais le tube étant brusquement présenté devant la flamme d'un chalumeau, il en résulte sur sa longueur un coup d'air assez fort pour réaliser aussitôt une mise en suspension au moins partielle. L'inflammation est très nette ; la flamme du chalumeau, qui n'a que 7 centimètres lorsque le tube est dépourvu de poussières, s'allonge à 15 centimètres lorsqu'on expérimente sur des poussières grosm sières de la dimension de 1 millimètre, et s'étend à l ,46 m et à environ l ,75 avec des poussières plus fines ayant passé au tamis numéro 00 ou numéro 120. En même temps un pendule balistique, placé à l'ex-