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LE GISEMENT ASPHALTIQUE DU VAL DE TRAVERS
tageuse pour les propriétaires du sol sera modifiée dans le projet de loi sur les mines actuellement à, l'étude. La loi de 1867 ne contient aucune disposition spéciale en faveur du concessionnaire, à l'expiration de sa concession, au cas où celle-ci n'est pas renouvelée en sa faveur. Ce fait impose donc au concessionnaire la nécessité d'amortir complètement, et souvent dans un laps de temps assez court, toutes les dépenses engagées. C'est une restriction à tout développement important de la mine, surtout dans les dernières années de la concession, alors que le temps manque pour amortir. Inversement, en cas de changement de concessionnaire, le nouvel exploitant peut se trouver très embarrassé, s'il ne dispose pas immédiatement des instruments nécessaires à la conservation de la mine et à son exploitation, tels que pompes, machines d'extraction.... Il peut en résulter indirectement un grave préjudice pour l'État, propriétaire et intéressé par la redevance à une bonne marche de l'exploitation. Cette lacune de la législation actuelle disparaîtra probablement aussi; jusqu'ici la question ne s'est.jamais posée d'une manière très aiguë : au début, les installations étaient insignifiantès ; depuis qu'elles sont plus intéressantes, la concession n'est pas sortie des mains de la Neuchâtel Asphalte Company. Quant au règlement, on peut s'étonner qu'il entre dans des détails techniques aussi précis que l'indication de la méthode même d'exploitation. Celle-ci ne saurait être absolument uniforme ; les limites pour la section des piliers et galeries ne peuvent être déterminées systématiquement sans exposer à des erreurs. C'est ainsi que dans le premier règlement de 1867, les dimensions ordonnées pour les piliers étaient trop faibles. II semble que ces questions soient plutôt du ressort de la surveillance de l'Administration, appelée à formuler, dans chaque cas d'espèce, son approbation ou son veto.
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III. — EXPLOITATION.
L'exploitation vraiment sérieuse n'a guère commencé à Travers qu'en 1871, dans le gisement mis en évidence par les sondages de 1867. Avant cette époque, les travaux, très restreints, s'effectuaient à ciel ouvert, comme à Bois-de-Croix, ou au voisinage immédiat des affleurements, comme près de la Presta. La méthode qui s'imposa aux premiers exploitants dans un gisement aussi régulier et à très faible inclinaison fut la méthode par piliers et galeries (Pl. VI). On commença par tracer deux galeries à travers-bancs dans le mur de la couche, afin d'atteindre celle-ci aussi loin et aussi bas que possible pour faciliter l'écoulement des eaux, le roulage et l'aérage. A la rencontre du banc, on ouvrit des galeries suivant la pente et des galeries en direction, recoupant entre elles des piliers provisoirement laissés comme soutènement du toit. Ces pilliers devaient, autant que possible, être enlevés, plus tard, en battant en retraite, lorsqu'on aurait atteint les limites du gisement. Les galeries avaient en moyenne 3 m ,20 de largeur sur 2 m ,50 de hauteur. Elles étaient établies au toit du banc, toit formé par la crappe et très nettement marqué par un délit de stratification. C'est d'ailleurs l'existence de ce délit qui rendait impossible l'établissement des galeries au mur, car le soutènement de l'asphalte laissé en couronne était impossible. Comme le banc riche a une puissance de 3 m ,50 à 4 mètres, on laissait donc à la sole des galeries un stross que l'on reprenait ensuite, lorsque les circonstances le permettaient. L'abandon d'une planche d'asphalte à la sole éliminait l'inconvénient des ondulations du mur, toujours inégalement imprégné, et protégeait contre les irruptions d'eaux provenant des fissures des calcaires. Les piliers compris entre les galeries