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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
en Algérie, l'explosion du 29 décembre 1911 est celle d'une vieille locomotive dont, d'une part, l'état d'entretien prête à des doutes et dont, d'autre part, la rupture paraît avoir été provoquée par un excès de pression alors que le manomètre était bouché et probablement les soupapes calées. Revenons en France, mais passons des chemins de fer aux tramways : nous trouvons, à Challesles-Eaux, un entretoisement qui lâche prise ; or, les entretoises cassées avaient prévenu en donnant lieu à des fuites par le canal axial dont chacune d'elles était perforé; mais, au lieu de procédera la réparation nécessaire, on les avait chevillées. Voilà sept morts sur le total de onze; et que reste-t-il pour parfaire ce total? Deux accidents mortels causés par le départ de bouchons vissés, un par le dévissage d'un chapeau de boîte à clapet, un par le rabattement spontané d'un capuchon de cheminée. Or, en ce qui touche les bouchons vissés, nous avons fait ressortir les risques auxquels prête ce type d'obturateur, et il nous semble que l'on doit insister avec fermeté pour la disparition totale des fermetures non autoclaves ; mais encore est-il juste d'ajouter subsidiaireraent que, si le bouchon est de forme convenable et convenablement fileté, une surveillance attentive de l'état des filetages à mettre en prise et une mise en place soignée sont dénature à réduire singulièrement le risque de désassemblage; dè sorte que, même dans ces cas, il n'est pas impossible que l'on ait à rapporter, dans une certaine mesure, les accidents survenus à des négligences du personnel. Somme toute, la conclusion qui se' dégage est que, sur nos réseaux de voies ferrées, l'effort principal à faire pour réduire le risque résultant de l'emploi de la vapeur est d'éviter tout laisser aller dans l'entretien, toute défaillance dans la conduite des appareils. C'est de la conscience professionnelle des agents des divers grades que ce résultat dépend avant tout.
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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
Nous nous demandions, au commencement de cette étude, à quoi pouvait tenir la diminution de la sécurité d'emploi des chaudières locomotives, que l'on constate lorsqu'on compare les huit dernières années aux seize années précédentes. Ne serait-ce pas en partie parce que, depuis un certain nombre d'années, ainsi que divers faits étrangers à notre sujet le nTanifestent, la conscience professionnelle des agents de chemins de fer n'a pas toujours été en progrès ?
II LOCOMOBILES BATTEUSES
Nombre et gravité des accidents. — Pour les huit années 1904-1911, les bulletins delà statistique officielle mentionnent 15 accidents survenus dans l'emploi des locomobiles affectées au battage des grains, savoir : NOMBRE
d'accidents
Raphires de l'enveloppe (corps cylindrique ou enveloppe du foyer) Ruptures du foyer Projection d'un lube à fumée Accident causé par les éclats d'un tube de niveau rompu
TOTAUX
de morts
8 5 1 1
15 8
15
23
» »
Ainsi, 23 morts en 8 ans : cela fait près de 3 morts par an. Dans notro article de 1904, nous disions que, durant les vingt années précédentes, 1884-1903, la moyenne avait été de 2 morts par an et que cette moyenne restait sensiblement stationnaire. Déjà c'était une moyenne excessive, surtout si l'on tient compte, ainsi qu'il est